Je n’ai qu’un mot pour résumer le règne de Wilmer Cabrera à la barre de l’Impact. Bizarre.

Analyser son passage serait un exercice futile. En revanche, faire la revue des moments marquants de son passage fait oublier qu’il n’est resté que 2 mois dans la Métropole.

Intérim

« Nous sommes tous ici par intérim. »

C’était la réponse de Kevin Gilmore le 22 août lorsque questionné sur la nature du contrat offert au remplaçant de Rémi Garde.

Sur le coup, je ne comprenais pas pourquoi le club refusait de confirmer le statut intérimaire de Cabrera. Je ne le comprends toujours pas.

Surtout depuis que le Colombien a affirmé sur Twitter que l’entente était de 2 mois à la base.

Même s’il y a avait une clause faisant de lui l’entraîneur permanent pour 2020 s’il atteignait les éliminatoires MLS en plus de gagner le Championnat Canadien, pourquoi autant de flou ? Bizarre.

Adjoint

Au départ de Rémi Garde, Joël Bats (adjoint) et Robert Duverne (préparateur physique) ont suivi. Ils ont été remplacés par Patrice Bernier et Jules Gueguen.

Moins de 3 semaines plus tard, alors qu’il restait 4 matchs à jouer en MLS, l’Impact embauchait un autre adjoint. Esteban Gesto débarquait en ville sous les éloges de l’entraîneur-chef qui le décrivait comme « un des préparateurs physiques les plus connus dans toute l'Amérique latine ».

C’est pourtant Gueguen, catapulté de l’Académie vers l’équipe pro, qui a continué d’assumer le rôle de préparateur physique pendant tout le règne de Cabrera. Bizarre.

Vous êtes qui vous ?

À 48h d’un match crucial face au FC Cincinnati le 14 septembre, on se demandait si Rod Fanni faisait partie des plans pour la rencontre. Le coach a laissé planer le doute sur sa présence dans le XI partant en disant qu’on pourrait le voir plus tôt que tard.

Le jour venu, il n’était même pas habillé.

C’est au bilan que j’ai mieux compris. « Je ne connaissais pas Rod avant d’arriver ». Un commentaire qui m’a jeté à terre.

L’entraîneur embauché pour sa connaissance de la MLS ne connaissait pas un des joueurs les plus importants de l’Impact la saison dernière. Bizarre.

Narcos

Après cette défaite face à Cincinnati, Joey Saputo est descendu dans le vestiaire pour partager son mécontentement avec l’équipe.

Interrogé sur l’incident, Wilmer Cabrera a affirmé que la situation faisait moins peur que ce qu’il a vécu comme joueur avec America de Cali. À l’époque où il y jouait, le club colombien aurait été contrôlé par le cartel de l’endroit.

Pas certain que le propriétaire de l’Impact ait apprécié cette comparaison divertissante, mais encore une fois… bizarre.

Bilan

Parmi les faits marquants de 2019, on compte un début de saison phénoménal sur la route, des rumeurs envoyant Nacho Piatti en Argentine à l’été, le congédiement d’un entraîneur de renom et le départ de Nick De Santis après 26 ans de service.

Qui a été chargé du bilan de cette campagne riche en moments forts ?

L’entraîneur par intérim qui n’était pas en mesure de commenter aucun de ces événements majeurs. Bizarre 2 fois plutôt qu’une.

Communiqué

Question de terminer dans le même registre, Wilmer Cabrera a été le seul à offrir un commentaire sur son propre départ dans le communiqué émis par l’Impact. Au moins ça aura été bizarre du début à la fin.