MONTRÉAL - Les membres de l'Impact doivent se demander s'ils ont atteint le fond du baril et s'il est enfin temps de commencer la remontée.

La formation montréalaise a perdu sept de ses huit derniers matchs, dont les trois derniers par jeu blanc. Le Bleu-blanc-noir n'est qu'à une demie complète d'égaler un triste record d'équipe établi à l'automne 2013 de 337 minutes consécutives de jeu sans faire bouger les cordages.

L'Impact (3-9-0) tentera de sortir de sa torpeur, ce soir dès 20 h, quand il rendra visite au Minnesota United (4-7-1).

« Je ne dirais pas que c'est préoccupant, mais c'est décevant et ça ne nous redonne pas le sourire, a affirmé le milieu de terrain Saphir Taïder plus tôt cette semaine au sujet des insuccès offensifs de l'équipe. Nous avions marqué avant ces trois matchs et je ne pense pas que ce soit le problème même si nous aurions dû être plus méchant devant le but lors du dernier match, avoir plus envie de mettre le ballon au fond grâce à un mouvement ou une course.

« Ce n'est pas juste l'offensive, mais tout qui fait défaut. [...] À nous de relever la tête, de rester des hommes et de tout donner ce week-end. »

Éternel optimiste, Taïder croit que l'équipe a progressé depuis le début de la saison, même si les résultats tardent à venir.

« Nous avons plus de ballon lors des derniers matchs, a dit le jeune homme âgé de 26 ans. Techniquement, il y a moins de déchets qu'en début d'année, ce qui nous permet de garder le ballon et d'être moins fatigués quand nous attaquons. Défensivement, nous jouons mieux ensemble, nous nous parlons davantage. »

Le hic, c'est que même s'il y a moyen de voir une progression, ce sont les résultats qui priment et à ce niveau, la dérive de l'Impact a fait échouer le club dans les bas-fonds du classement.

« Malgré le produit sur le terrain, nous perdons, a admis l'arrière latéral Chris Duvall. Peu importe si nous jouons bien ou non, nous accumulons les défaites. Quand ça arrive, nous devons nous regarder dans le miroir et essayer ensemble de comprendre ce qui ne fonctionne pas.

« Nous avons un groupe de meneurs, que ce soit un joueur plus âgé comme Rod Fanni ou des joueurs d'impact sur le terrain comme Saphir, 'Nacho' (Ignacio Piatti) ou Sam Piette. Nous pouvons nous tourner vers beaucoup de meneurs. Mais en réalité, chaque joueur qui foule le terrain doit mener la charge à sa façon. »

L'Impact est aussi miné par les blessures depuis le début de la saison et la situation pourrait être à nouveau complexe pour l'entraîneur Rémi Garde ce week-end au TCF Bank Stadium. L'Impact pourrait encore une fois être privé de Fanni, qui pourrait préférer ne pas risquer d'aggraver certains problèmes sur la surface synthétique. De son côté, le milieu de terrain Jeisson Vargas s'est blessé à un mollet lors de l'entraînement, mercredi.

La bonne nouvelle est que l'arrière latéral gauche Daniel Lovitz sera disponible après avoir purgé une suspension d'un match pour carton rouge. Le défenseur central Rudy Camacho pourrait aussi être employé après avoir soigné un problème à la hanche.

« Le vent peut vite tourner, a rappelé Taïder. Dans le foot, un jour vous êtes les meilleurs et tout le monde sourit et le lendemain ça va moins bien. Ça fait partie du sport. »

Sauf que ça commence déjà à faire un bon moment que ça va moins bien pour l'Impact.