MONTRÉAL - Les joueurs de l'Impact avaient été prévenus: le D.C. United n'était pas une proie facile malgré sa position au classement de l'Association Est.

Après un bon début de match, l'Impact a laissé ses adversaires créer l'égalité en deuxième demie et il a dû se contenter d'un verdict nul de 1-1, samedi soir, au Stade Saputo.

Le Bleu-blanc-noir voulait profiter de la visite de la pire équipe de l'Est pour solidifier sa place au-dessus de la fameuse ligne rouge donnant accès aux séries, mais il a subi les charges du D.C. United (4-9-6) pendant 75 minutes, essayant tant bien que mal de conserver ses points précieux au classement.

Après que Matteo Mancosu eut ouvert le pointage grâce à un tir précis dans la lucarne, à la cinquième minute de jeu, et que la frappe d'Alejandro Silva eut heurté le poteau, deux minutes plus tard, l'Impact (9-13-2) a laissé les visiteurs gagner en confiance qu'ils n'ont jamais perdue par la suite.

« Nous avons marqué rapidement et nous sommes devenus spectateurs, a affirmé l'entraîneur-chef de l'Impact, Rémi Garde. Nous avons joué trop bas et il n'y avait aucune pression sur eux. Ils ont pris confiance et ils ont joué comme s'ils étaient à domicile. »

Un match nul aux allures de défaite

Les Montréalais ont bénéficié d'un résultat favorable dans le duel opposant le Revolution de la Nouvelle-Angleterre et l'Orlando City S.C. pour conserver le cinquième échelon dans l'Est, avec 29 points, mais ils pourraient glisser d'un rang si l'Union de Philadelphie parvenait à vaincre les Timbers de Portland.

Même s'il a pu ajouter un point à sa fiche, l'Impact accueille ce match nul comme s'il s'agissait d'une défaite et comme s'il avait laissé sur la table une victoire qui aurait pu être acquise au terme d'une meilleure performance.

« Il y avait un bon coup à jouer (samedi) et il ne reste maintenant que 10 parties à disputer. Il faut continuer à pousser, mais ce sont deux points perdus et qui font très mal. Le D.C. United occupe la dernière place dans l'Est, mais il n'est pas à l'endroit qu'il devrait être parce que c'est une bonne équipe », a indiqué le milieu de terrain de l'Impact Samuel Piette.

Lors de cette partie endiablée, au cours de laquelle les deux formations ont frappé le poteau ou la barre transversale à cinq reprises, Yamil Asad a fait changer les mines des 19 000 spectateurs présents au Stade Saputo en nivelant la marque à la 70e minute.

Dans le cas de l'Anglais Wayne Rooney, qui effectuait une première visite à Montréal en tant que joueur de la MLS, il a fait sentir sa présence à plusieurs occasions, frappant même le poteau à la suite d'un coup franc devant le filet.

La nouvelle vedette internationale du D.C. United s'est toutefois aussi butée au gardien Evan Bush, qui a réalisé quatre arrêts spectaculaires pour permettre à sa troupe de résister à la tempête.

« Pour moi et la plupart des joueurs de cette ligue, nous avons déjà affronté des supervedettes de la sorte. Didier Drogba était ici il n'y a pas si longtemps. Nous avons joué contre Thierry Henry ou Zlatan Ibrahimovic. Si tu commences à être impressionné et que tu portes trop attention à ce qu'ils font, c'est là que ça affecte ton jeu », a mentionné le gardien de l'Impact.

Par ailleurs, le défenseur de l'Impact Daniel Lovitz n'a pas joué contre le D.C. United. Il a subi un violent contact contre les Whitecaps de Vancouver et il a dû se soumettre au protocole des commotions cérébrales.

Le Bleu-blanc-noir reprendra l'action samedi soir, lorsqu'il rendra visite au Real Salt Lake.