MONTRÉAL - À la liste des rares personnes qui ont bénéficié de l'arrêt des activités dans le monde du sport en raison de la pandémie de COVID-19, il faut ajouter le nom du capitaine de l'Impact de Montréal, Jukka Raitala.

Le défenseur a été blessé au match retour contre Saprissa, en Ligue des Champions de la Concacaf, en février. Il devait rater de 8 à 12 semaines. Il n'aura finalement été tenu à l'écart de la compétition que le temps de quelques rencontres.

« Je me sens bien, a-t-il déclaré jeudi en vidéoconférence. Je suis sur le terrain depuis cinq ou six semaines et ça fait quatre mois que j'ai subi ma fracture. La condition physique demande du temps, mais ça revient. C'est difficile dans les conditions actuelles, alors qu'on ne peut pas mener de duels à un contre un et travailler ce genre de choses. »

Par contre, pas moyen de savoir si le Finlandais 31 ans sera inséré comme latéral gauche ou centre-arrière dans le schéma de Thierry Henry au retour à la compétition.

Vous allez voir. Je ne veux pas dévoiler trop de notre schéma tactique", s'est-il contenté de commenter.

Raitala a été plus bavard quand est venu le temps de discuter de la formation de l'Impact en vue du tournoi de reprise de la MLS, qui aura lieu à Orlando à compter de la mi-juillet. Il estime que la formation actuelle de l'Impact est l'une des meilleures qu'il a vues.

« Je peux parler de ce que je vois de l'équipe, du personnel que nous avons. Je pense que nous avons 25 ou 26 excellents joueurs. Difficile de dire par contre s'il s'agit de la meilleure formation à mes trois années ici. Par exemple, nous avions (Ignacio Piatti), qui n'est plus là. Mais comme équipe? Ça regarde bien et j'ai hâte de retrouver la compétition avec ces gars. »

Le onze montréalais a d'ailleurs annoncé jeudi qu'il prendrait la route de la Floride le 2 juillet prochain, une sage décision selon lui.

« Nous savons tous que ce sera un long camp et un long tournoi, nous espérons d'ailleurs nous y trouver pendant quatre ou cinq semaines. Le fait de rester ici une semaine de plus nous permet de rester à la maison et de s'entraîner quotidiennement. On ne sait pas trop en quoi consistera la routine quotidienne en Floride, alors je suis heureux que nous restions ici une semaine de plus. »

Pas parce qu'il craint pour sa sécurité par contre.

« Ce que les gens doivent comprendre, c'est qu'il y aura toujours des risques, peu importe ou vous êtes. Je pense que la Ligue a fait ce qu'elle devait faire pour assurer la sécurité des joueurs et je ne m'en fais pas trop avec ça. J'ai confiance. Je ne peux que parler pour moi, mais je n'ai pas peur de m'y rendre et j'ai hâte de jouer. »

Raitala est persuadé que l'entraîneur Henry, qui a l'expérience de ces grands tournois, a déjà planifié l'horaire de ses ouailles.

« Thierry a beaucoup d'expérience en longs tournois comme ça. Je pense que ça va revenir aux tâches quotidiennes. Je pense qu'il saura comment organiser le temps pour nous. Il a sûrement un plan pour nous garder concentrés et motivés. »

Il veut toutefois rassurer les partisans de l'Impact: l'équipe ne manquera pas de motivation dans ce tournoi.

« Nous avons discuté entre nous et nous avons convenu que ça ne donne rien d'aller là-bas et de donner 50 pour cent. Il n'y a qu'une vitesse et c'est pleine vitesse. On veut gagner. »