MONTRÉAL _ La saison 2018 de l'Impact se voulait une campagne de transition et il a fallu être patient avant de voir l'équipe s'engager pleinement sous la gouverne de Rémi Garde.

Embauché en novembre 2017 pour succéder à Mauro Biello comme entraîneur-chef, Garde a manqué de temps pour peaufiner la formation avant le début de la campagne, en plus de voir une tuile lui tomber sur la tête lorsque le défenseur Zakaria Diallo s'est déchiré un tendon d'Achille à quelques jours du premier match.

Les arrivées tardives de Rod Fanni, Rudy Camacho et Alejandro Silva auront été payantes à long terme pour l'Impact, qui remontera à la surface après avoir touché le fond du baril tard en mai. Cependant, le rendez-vous raté avec l'attaquant Jimmy Briand aura privé le Bleu-blanc-noir de la pièce qui aurait pu compléter le casse-tête et permettre à l'équipe d'atteindre son objectif de participer aux éliminatoires de la MLS.

Voici les cinq matchs les plus marquants de la saison 2018 de l'Impact:

31 mars, victoire de 1-0 face aux Sounders, à Seattle

Après deux défaites par un but pour commencer la campagne, l'Impact défait le Toronto FC devant ses partisans, offrant une première victoire à Rémi Garde en battant les champions en titre de la MLS. Deux semaines plus tard, l'Impact refait le coup en se payant les finalistes de la Coupe MLS par le même score de 1-0.

L'Impact se retrouve en avantage numérique dès la 40e minute, quand Kelvin Leerdam reçoit un carton rouge pour avoir donné une gifle au visage de Daniel Lovitz.

Ignacio Piatti orchestre ensuite de mains de maître le jeu pour permettre à Jeisson Vargas de marquer. Le numéro 10 déjoue deux rivaux pour permettre à Vargas de s'amener seul et déculotter Stefan Frei.

L'Impact présente alors une fiche respectable de 2-2-0 grâce à deux jeux blancs et cinq buts alloués seulement.

21 mai, défaite de 1-0 contre le Galaxy de Los Angeles

La troupe de Rémi Garde perd ensuite huit de ses neuf parties suivantes lors d'une longue chute libre. L'Impact accorde 16 buts lors d'une première série de quatre revers, puis est blanchi quatre fois d'affilée _ un record d'équipe _ lors d'une autre série de quatre défaites. L'entraîneur critique alors la culture de l'entraînement de ses hommes et affirme en toute honnêteté que l'équipe manque de talent.

Célébrant son 25e anniversaire lors de la visite de Zlatan Ibrahimovic et du Galaxy, l'Impact est incapable de profiter de l'expulsion du joueur étoile en fin de première demie et s'incline 1-0 sur un but d'Ola Kamara à la 75e minute.

Anthony Jackson-Hamel et Jeisson Vargas sont envoyés dans la mêlée en deuxième demie dans l'espoir de fournir une étincelle, mais comme ce sera trop souvent le cas pour ces deux joueurs pendant la saison, ils ne seront pas en mesure d'offrir le but recherché au Bleu-blanc-noir.

Après la rencontre, le président de l'Impact, Joey Saputo, affirme dans une entrevue sur les ondes du 98,5 FM qu'il devrait peut-être investir les six millions $ accordés à Ignacio Piatti dans trois joueurs d'une valeur de deux millions $ chacun. Piatti sera ébranlé par les propos du grand patron, mais les ponts seront rapidement réparés.

2 juin, victoire de 1-0 contre le Dynamo de Houston

Affichant un dossier de 3-10-0, l'Impact reçoit enfin l'électrochoc souhaité lors du match qui sera perçu comme celui où le vent aura tourné dans la campagne de l'équipe.

Jeisson Vargas marque le premier but de la formation montréalaise en 426 minutes de jeu _ le dernier de la campagne de la part du milieu de terrain chilien _ et Evan Bush inscrit son troisième blanchissage de la saison. Rémi Garde dira quelques jours après la rencontre qu'une première pierre a été posée pour bâtir la confiance de son équipe.

Malgré une défaite la semaine suivante à Dallas, l'Impact enchaînera avec quatre victoires d'affilée, dont les trois premières par jeu blanc. Cette séquence lui servira de tremplin qui lui permettra de remonter au classement et d'être au coeur de la course aux éliminatoires dans l'Est, ce qui aurait été impensable à la fin du mois de mai.

15 septembre, victoire de 4-1 face à l'Union, à Philadelphie

Trois semaines après avoir reçu une claque au visage lors d'une visite à Toronto, l'Impact se retrouve devant un autre déficit en début de match contre l'Union, mais renverse la vapeur et gagne un premier match après avoir accordé le premier but.

Alejandro Silva y va d'un doublé, tandis que Saphir Taïder et Quincy Amarikwa touchent aussi la cible pour le Bleu-blanc-noir, qui profite d'un peu plus de profondeur à l'attaque que lors des dernières années.

Cette victoire permet à l'Impact (12-14-4) d'être maître de sa destinée, alors qu'il occupe le sixième et dernier rang donnant accès au tournoi de fin de saison avec un coussin suffisamment important pour couvrir les matchs en main de ses poursuivants.

29 septembre, défaite de 5-0 contre le D.C. United, à Washington

La saison de l'Impact bascule en 90 minutes, alors que l'équipe encaisse le pire revers de son histoire en MLS. En retard 1-0 à la mi-temps, le Bleu-blanc-noir s'effondre en deuxième demie après que Wayne Rooney eut creusé l'écart dès la 48e minute de jeu lors d'une performance que les joueurs auront du mal à digérer.

Cette défaite permet au United de revenir à deux points de l'Impact en plus d'avoir deux matchs de plus à disputer dans le dernier droit. La formation de la capitale américaine profitera de cet avantage pour coiffer l'Impact au fil d'arrivée.

Malgré une deuxième moitié de campagne au cours de laquelle il aura présenté un dossier de 8-5-4, l'Impact (14-16-4) est exclu des éliminatoires pour une deuxième saison de suite. Il termine au septième rang de son association, à quatre points de l'Union et d'une place en éliminatoires. Les joueurs et la direction retiendront toutefois du positif grâce à la progression constante de l'équipe au cours de la campagne.

Autant Rémi Garde que ses joueurs affirmeront lors du bilan que le noyau doit demeurer intact, mais qu'il faudra y greffer un attaquant et un milieu de terrain.