Nick De Santis a quitté l'Impact de Montréal l'été dernier après y avoir consacré la moitié de sa vie.  Il y a occupé tous les postes, ou presque. Depuis, il est demeuré discret.

Le 25 août dernier, De Santis  surprenait tout le monde en annonçant son départ de l'Impact, après 26 ans dans l'organisation.

Une décision réfléchie, mais, on s'en doute, une décision difficile à prendre.

« Oui, ça faisait mal et j'y pense encore.  Mais en fin de compte, c'était la meilleure décision. C'est comme quitter une famille quand les choses ne vont pas bien. Ça fait mal, mais je me suis dit que c'était mieux comme ça parce que  je ne me sentais pas bien dans ma peau en me présentant au travail. »

De Santis insiste: il est reconnaissant de ses 26 années. Mais depuis quelques mois déjà, il ne se sentait plus à sa place. Il avait l'impression que tout ce que lui et l'organisation avaient bâti ne comptait plus.

« On a vécu beaucoup d'émotion. Si on pense aux moments clés, même dans la défaite, comme la demi-finale épique contre Toronto où l'on était à dix minutes d'atteindre la finale de la MLS, ou encore les coupes du Canada ou en jouant en Ligue des Champions devant 60 000 personnes, il y avait des émotions. »

« On ne peut pas dire qu'il n'y avait pas d'identité dans ces années-là. »

Et pour lui c'est clair: tant et aussi longtemps que l'organisation n'aura pas de plan précis et transparent, elle ne pourra créer un sentiment d'appartenance avec le public.

« Il faut être clair avec le public dans la philosophie du club. Ce serait quoi? De développer des jeunes, d'amener des joueurs importants, de gagner aujourd'hui ou d'être patient pour gagner dans trois ans.  Ce sont des choses qui n'ont jamais été très claires. »

De Santis a investi beaucoup de lui dans l'Impact. C'est pourquoi il se laisse encore quelques mois avant d'accepter son prochain défi; défi qui sera certainement dans le milieu du soccer, reste à savoir dans quel rôle.