Les réactions ont été vives, pour ne pas dire virulentes depuis le dévoilement de la nouvelle identité de l’Impact. Une réalité qui ne peut être ignorée. Le CF Montréal devra être particulièrement attentionné et patient envers ses supporters de longue date qui vivent un deuil qu’il faut respecter.

 

Bien qu’ils soient importants, le logo et le nom m’intéressent moins que les principes qui ont dicté leurs choix. Si ces principes sont embrassés à tous les niveaux de l’organisation, on oubliera ce lancement imparfait et l’opération pourra devenir un succès.

 

Ça se joue l’été!

 

Ma première réaction en voyant la présence d’un flocon dans le logo?

 

« C’est weird ».

 

En même temps, quelle autre ville reporte des matchs à l’intérieur en raison d’accumulation de neige sur le toit de son Stade olympique?

 

Je comprends très bien que le flocon ne colle pas trop à un club qu’on associe aux belles soirées d’été. Mais il est peut-être là le problème.

 

Quand je pense à l’Impact, je pense à une belle ambiance par une magnifique soirée de juillet. En revanche, quand je pense au Toronto FC, ce sont des matchs de séries disputés dans une température hivernale qui me viennent en tête.

 

Le Stade Saputo n’a accueilli que trois petits matchs de séries en neuf saisons. Au final, c’est ce qui doit changer pour que le flocon représente quelque chose de tangible pour les supporters du CFM.

 

À part le but de Cameron Porter, une des images les plus marquantes de l’ère MLS est celle de Patrice Bernier en 2015. La photo du capitaine qui frappe l’écusson de son maillot incarne toutes les ambitions que doit nourrir le club. Générer des émotions, marquer des buts, représenter fièrement sa ville et surtout... jouer assez tard à l’automne pour avoir besoin d’une paire de gants.

 

Si le flocon sert de symbole de cette ambition, il trouvera sa pertinence. D’ici là, on va prendre le temps de s’y habituer.

 

Concrètement

 

Jeudi matin, le CF Montréal a pris le premier pas d’un ultra-marathon. Ce n’est que dans 18 mois qu’on saura si on a assisté à un show de boucane ou à la naissance de principes forts qui dicteront les choix de l’organisation.

 

Au-delà de l’aspect marketing, le nouveau slogan devra aussi orienter les décisions sportives. Si ta devise est Droit devant, des profils d’entraîneur plus conservateur comme Rémi Garde ne cadrent plus avec ton identité. En ce sens, le jour venu, il sera très intéressant de voir qui succèdera à Thierry Henry.

 

La présence exclusive du français sur le logo est un autre élément qui doit avoir des répercussions concrètes. Si on assume pleinement ce choix, Henry ne peut être mis à la disposition de médias américains avant leur contrepartie québécoise. C’est malheureusement ce qui s’est produit en 2020.

 

Finalement, question de recentrer le vestiaire sur Montréal et non seulement le marketing, le temps serait bien choisi pour donner le brassard de capitaine à Samuel Piette. À suivre…

 

Promesses

 

« Ce n’est pas une question de si, mais plutôt quand? »

 

Les cyniques diront qu’ils ont déjà entendu ce genre de déclaration de la part de Joey Saputo, qui assure que son club soulèvera des trophées dans les prochaines années. Je comprends leur méfiance. Les promesses du passé ont laissé leurs traces.

 

Les propos du propriétaire permettent tout de même d’espérer que si un joueur hors-norme est dans la mire d’Olivier Renard, Saputo sera prêt à allonger l’argent nécessaire. Le projet de rajeunissement de l’équipe tient la route, mais un joueur d’impact (on peut enfin arrêter de s’excuser pour les jeux de mots) sera nécessaire pour inspirer les supporters.

 

À lire les médias sociaux, il serait bien que ce joueur arrive plus tôt que tard.