L’oeuvre publié ce mercredi, Patrice Bernier : maître de son destin relate le parcours de l’ancien capitaine de l’Impact de Montréal qui a dû choisir entre la culture ou sa passion.

Lors d’une entrevue accordée à notre collègue Jean-Luc Legendre, Bernier, est revenu sur sa décision qui lui a fait opter pour le soccer au lieu du hockey alors qu’il a évolué dans le circuit Courteau. La décision n’a certes pas été facile en raison de ce que représentait le hockey au Québec.

« J’étais tiraillé parce que dans la culture québécoise, c’est le hockey donc il y avait quelque chose lorsque j'ai tourné la page. Il y avait l’Impact, mais ce n’était pas encore la MLS. J’ai rêvé pour l’Europe, mais il n’y avait pas un chemin bien défini pour arriver chez les professionnels. »

« J’ai suivi ma passion plus que la culture. Même si je n’arrivais pas à la Ligue nationale, la Ligue américaine, il aurait resté l’Europe. En plus je suis de l’époque des lignes rouges, donc le hockey a changé depuis », a mentionné celui qui a évolué dans la LHJMQ de 1996 à 1998.

Avant de devenir le capitaine du Bleu-Blanc-Noir, Bernier a passé un peu moins de 10 ans sur le Vieux-continent alors qu’il a joué en Norvège, Allemagne et au Danemark. Il a enchaîné avec son retour à Montréal de 2012 à 2017 et le principal intéressé se dit très fier du parcours qu’il a suivi.

« On était quand même quelques-uns à partir. C’est une chose de devenir joueur professionnel, mais c’est autre chose d’avoir une carrière. C’est ce dont je suis le plus fier », a-t-il convenu.

« J’ai décidé d’aller en Europe parce que c’était ma passion. Pour ceux qui ont un doute, je me disais que c’est ce que je peux faire, j’aurais pu m’assoir sur le hockey et voir d’autres voies professionnelles au lieu de me tourner vers le soccer », a-t-il souligné.

La portion hockey de la vie de Patrice Bernier ne lui a pas uniquement apporté un séjour dans la LHJMQ. Son hockey mineur a été marqué par une rencontre avec un entraîneur qui lui a permis de faire face à certaines réalités. Dans une période actuelle avec le mouvement Black Lives Matter et les injustices raciales, Bernier ne cache pas qu’il a été confronté à certains épisodes, mais son entraîneur du niveau Atome à Bantam, John Greene, l’a aidé à traverser ces obstacles.

« Il y a des moments où ce n’est pas l’athlète qu’on voit, mais seulement ta couleur de peau. C’était un peu incompréhensible pour moi », s'est-il souvenu.

« Il m’a aidé à passer au travers certaines étapes de la colère et la frustration. Plus jeune, tu te compares avec d’autres pour savoir si tu joues mieux ou pas, mais ce n’était pas dans le portrait », a-t-il réalisé avec le temps.

Maintenant entraîneur adjoint avec l’impact, Bernier et l’équipe montréalaise se préparent pour le retour au jeu le 25 août contre les Whitecaps de Vancouver.