MONTRÉAL – Pour la première fois depuis le 31 mars, l’Impact pourra compter sur la contribution de ses deux joueurs désignés samedi alors qu’Ignacio Piatti et Saphir Taïder seront réunis sur le terrain pour la visite du Los Angeles FC.

 

Piatti avait raté le match du 6 avril contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre en raison d’une légère blessure. Lors de la même soirée, Taïder avait écopé d’un carton rouge qui l’avait disqualifié pour le rendez-vous de la semaine suivante contre les Red Bulls de New York.

L’Impact a perdu les deux parties par un pointage combiné de 7-1. Depuis le début de la saison, il n’a marqué que six petits buts en autant de matchs. Les retrouvailles attendues entre ses deux plus talentueux ténors en fin de semaine ne seront certainement pas un luxe.

« On l’a vu depuis le début, le groupe n’a pas suffisamment de profondeur pour l’instant pour pouvoir se permettre de se priver de l’un de ces deux joueurs, a souligné l’entraîneur-chef Rémi Garde, à qui on ne pourra certainement pas reprocher de manquer de lucidité. Donc de les retrouver en même temps, c’est important. »

 

Taïder n’a joué qu’un seul match complet de 90 minutes depuis un mois. À la fin avril, il avait rejoint l’équipe nationale algérienne dans l’expectative de participer à deux matchs amicaux, mais n’avait finalement pas été utilisé par le sélectionneur. Garde s’attend à ce que cet éloignement forcé des surfaces soit ultimement bénéfique à tous les partis concernés.

 

« Saphir a eu la possibilité de récupérer, ou en tout cas de se régénérer, plus exactement. Il ne faut pas oublier qu’il est arrivé ici, qu’il a enchaîné une assez longue préparation alors qu’il était lui-même au milieu d’un championnat. Puis avant son carton rouge, il était parti deux semaines en Europe pour finalement ne pas jouer avec son équipe nationale. Il y avait de la frustration, beaucoup de situations un peu difficiles pour lui à ce moment-là. Je pense que là, on va retrouver un Saphir plein de fraîcheur et effectivement, ça peut nous faire du bien. »

 

« Ça ne me met pas forcément de pression, a répondu le principal intéressé jeudi. Je ne pense pas [que mon absence ait] été le problème de ces défaites. On est onze sur le terrain. Tout seul, je n’arriverais à rien. »

 

« Il faut entrer sur le terrain avec un esprit de gagnant et imposer le rythme du match, somme le numéro 8. Si on a envie de faire quelque chose cette année, il faut prendre les choses en main. Si tu veux espérer gagner quelque chose, il faut toujours avoir un esprit de vainqueur. »

 

En quête d’automatismes

 

Dans le rayon des retours au jeu, Garde a aussi laissé entendre que le défenseur Michael Petrasso pourrait effectuer un retour au jeu. Blessé à une cuisse lors de son plus récent séjour avec l’équipe nationale canadienne, le défenseur a raté les trois derniers matchs de l’Impact après avoir été titularisé dans les trois premiers.

 

« Il est un postulant pour le match, bien sûr », a établi son entraîneur.

« On est très heureux de retrouver nos partisans »

 

S’il retrouve le couloir droit qu’on lui avait confié en début de calendrier, peut-être verra-t-on Petrasso être appelé à combiner avec un troisième ailier différent cette saison. En effet, l’incertitude entourant la disponibilité de Rod Fanni et les insuccès récemment rencontrés dans un déploiement à trois défenseurs centraux permettent de croire que Garde sera tenté de revenir à un schéma tactique plus traditionnel, comme par exemple le 4-3-3 favorisé en début de saison.

 

Cette stratégie permettrait notamment de placer Alejandro Silva dans un rôle qui lui est plus familier. Depuis ses débuts avec l’Impact, l’Uruguayen a reçu des mandats qui ne cadraient pas nécessairement avec le profil qui avait été présenté lors de son acquisition. À son premier départ, il a fait le piston sur l’aile droite, esseulé dans un 3-5-2. Une semaine plus tard, il a fait équipe avec Ken Krolicki et Samuel Piette en milieu de terrain.  

 

Contre Los Angeles, on verrait bien Silva à l’opposé de Piatti, au poste qu’ont occupé Raheem Edwards et Jeisson Vargas en début de saison.

 

« Je connais les points forts des uns et des autres, a assuré Garde jeudi lorsqu’il a précisément été questionné sur l’utilisation qu’il entendait faire de Silva et d’un autre nouveau venu, le défenseur Rudy Camacho. En fonction des disponibilités, il y en a qui ne jouent pas tout à fait à leur meilleur poste. Mais je ne mets jamais un joueur dans une position sans avoir travaillé et échangé avec lui au préalable. »
 

Mais encore une fois, le stratège français a fait preuve de franchise et de transparence quant à son niveau de satisfaction et à ses attentes envers ses deux récentes acquisitions.

 

« En ce qui concerne Rudy et ‘Ale’, ça se passe bien au niveau de l’acclimatation, Je ne sens pas de nostalgie envers leur situation précédente ou des choses comme ça. Ils sont bien investis dans les entraînements. Maintenant, il faut effectivement qu’on arrive plus rapidement que ça à trouver des automatismes. »​