Seulement trois jours après son match nul face au New York City FC, l’Impact de Montréal était à Washington pour affronter le D.C. United.

 

À l’approche du match, les absents retenaient l’attention. Les visiteurs étaient privés de Nacho Piatti (blessé) et Maxi Urruti (suspendu), alors que les locaux étaient sans Wayne Rooney (aussi suspendu).

 

Que retenir de ce deuxième match nul de suite pour les Montréalais ?

 

Sur la coche :

 

En choisissant son XI de départ, Rémi Garde a parié sur la profondeur de son groupe. Ses joueurs lui ont rendu.

 

L’absence de complexe a été la plus belle surprise à mes yeux. Les jeunes n’avaient pas le syndrome de l’imposteur. Le côté frondeur de Mathieu Choinière balle au pied et la touche d’arrogance de Zachary Brault-Guillard devant Paul Arriola n’en sont que deux exemples.

 

Dans une rencontre où la moyenne d’âge des titulaires était de 25 ans et où quatre d’entre eux avaient 21 ans ou moins, je ne m’attendais pas à autant de fluidité et de cohésion dans le jeu.

 

Le bleu-blanc-noir a peut-être manqué de muscle dans son jeu et de conviction dans le dernier tiers, mais il prouvé que la profondeur a fait un gros bout de chemin depuis l’an dernier.

 

Sur ma faim :

 

Indélogeable en MLS et appelé en sélection pour jouer en Afrique, Saphir Taïder est le joueur le plus taxé physiquement depuis le début de compagne. Le match face au D.C. United en témoignait.

 

Vétéran entouré de jeunots, il a peut-être voulu trop en faire. Taïder a développé des atomes crochus intéressants avec Daniel Lovitz dans le couloir gauche, mais il y a eu quelques abus mardi soir. Certaines séquences étaient trop gourmandes et son carton jaune évitable.

 

Lorsqu’il aura profité d’un peu de repos, je crois qu’on pourra s’attendre à plus de Taïder. Un repos qui devra probablement attendre à la semaine prochaine, puisque son entraîneur peut difficilement se priver de ses services samedi au Stade Saputo.

 

Sur la touche :

 

Depuis son arrivée à la barre de l’Impact, les changements tardifs de Rémi Garde ont souvent été considérés comme un désaveu envers les remplaçants. J’ai moi-même tiré cette conclusion à quelques reprises dans la dernière année.

 

Avec sa gestion de match mardi, le Lyonnais s’est montré conséquent. Malgré la présence de ses meilleurs éléments offensifs sur la touche, il a attendu la 80e minute pour faire son premier changement. 

 

L’an dernier, Garde disait être le genre de coach qui aime faire ses changements plus tard que tôt. Le temps corrobore ses propos. Son attente avant de jouer ses cartes semble davantage témoigner de sa foi au XI de départ que d’une méfiance envers les remplaçants à sa disposition.

 

Sur la bonne voie :

 

Afin de conclure les séries plus tôt à l’automne, la MLS a dû condenser son calendrier cette saison. La profondeur des clubs sera donc plus importante que jamais.

 

D’ici le mois de juin, l’Impact devra négocier trois séquences où les matchs du week-end seront entrecoupés de rencontres en milieu de semaine. La performance face au DC United permettra d’aborder ces matchs avec beaucoup plus de confiance et d’optimisme.

 

Oui il y aura des moments où l’équipe « B » sera mise à contribution. Le déplacement à Washington a toutefois prouvé qu’avec un « B », tu peux passer ton examen.