C’est sous un soleil radieux que l’Impact disputait son premier match local samedi après-midi. Pour l’occasion, les meneurs dans l’Est étaient en visite. Le Crew de Columbus se présentait au Stade Saputo avec une fiche de quatre victoires, une défaite et un match nul.

Impact 1 - Crew 0

Après deux matchs sans marquer, le bleu-blanc-noir a finalement fait vibrer les cordages. Harry Novillo a été le seul à s’inscrire sur la feuille de match pour offrir aux siens une 3e victoire cette saison.

Que retenir de cette rentrée montréalaise pour laquelle Nacho Piatti était toujours absent ?

Sur la coche :

Outre la pelouse jaunie par un printemps qui s’est fait attendre, l’ambiance au Stade Saputo n’avait rien d’un match de début de saison. Malgré les six mois d’hibernation, les supporters ont offert une ambiance digne des rencontres de juillet. Les joueurs leur ont d’ailleurs bien remis avec un premier tour de piste victorieux au coup de sifflet final.

Sportivement, c’est Daniel Lovitz qui a retenu mon attention. Ses nombreuses récupérations et la confiance présentée avec le ballon à ses pieds étaient impressionnantes. Des arguments de taille pour son agent dans la négociation d’une prolongation de contrat qu’on croyait déjà signée plus tôt cette année. Aux dernières nouvelles, le dossier n’était pas encore réglé.

Au besoin, le clan Lovitz pourra aussi ressortir la séquence de son sauvetage sur la ligne en 2e mi-temps. Merci Dan !

Sur ma faim :

Collectivement, l’absence d’un véritable milieu offensif a fait mal à l’Impact. Surtout en première mi-temps où il manquait un lien entre Maxi Urruti et le reste de l’équipe.

Résultat des courses ? Beaucoup de gauches droites et peu de percussion vers l’avant. La bonne nouvelle est que le groupe est confortable en possession. S’agit maintenant d’en faire une possession positive.

Individuellement, j’ai trouvé qu’Orji Okwonkwo a manqué de sérénité pour conclure ses actions. Sa vitesse est un énorme atout, mais sans qualité au bout, on va vite nulle part.

Sur la touche :

Depuis le début de la campagne, la défense centrale est une boîte à surprise.

Tantôt par obligation, tantôt par choix, Rémi Garde a aligné une charnière différente à chacun des cinq derniers matchs. Rien pour empêcher ses troupes d’enchaîner 3 blanchissages consécutifs.

Préféré à Victor Cabrera aux côtés de Zakaria Diallo, Jukka Raitala a été très juste dans ses interventions. Particulièrement en seconde mi-temps où les attaques du Crew se faisaient menaçantes.

Introduits pour le dernier quart d’heure, Mathieu Choinière et Clément Bayiha ont insufflé de l’ambition à une attaque qui avait les jambes lourdes. L’entrée de Bayiha rappelait beaucoup les moments où Ballou Tabla soulevait le stade avant son départ pour le Barça.

Le jeune produit de l’Académie doit muscler son jeu et trouver le tranchant nécessaire pour être décisif chez les pros, mais il est franchement excitant.

Sur la bonne voie :

Harry Novillo fait travailler la direction du club par les temps qui courent.

Il y a deux semaines c’était la chasse aux passeports. Samedi après-midi, c’est à Kevin Gilmore qu’il a donné du boulot en marquant son premier but dans l’uniforme montréalais. Le nouveau président avait accepté une invitation pour sonner la cloche du 1642. Sonner pour un but, CHECK ! Sonner pour une victoire, CHECK !

Le Français n’est toujours pas en mesure de jouer avec la pédale au fond pendant 90 minutes, mais il offre quelque chose de différent. Ses déplacements sont imprévisibles, son entente avec Saphir Taïder est intéressante et il a l’instinct du tueur dans le dernier tiers.

Il est beaucoup trop tôt pour parler d’un remplaçant qui fait oublier l’absence de Piatti, mais ça donne envie d’en voir plus.