Pour une troisième saison de suite, l’Impact rate les séries.

Que retenir de ce match nul de 1-1 face à Atlanta qui scelle le sort des Montréalais avec encore un match à jouer au calendrier régulier ?

Sur la coche

Clément Diop a été brillant en Championnat Canadien. Le gardien a été récompensé avec un premier départ en 67 matchs de MLS depuis son arrivée dans la Métropole et il a saisi cette opportunité à deux mains.

En plus de réaliser des arrêts spectaculaires, sa détermination témoignait d’un athlète qui jouait une partie de sa carrière. C’était probablement le cas.

Qu’il ait été destiné à la direction de l’Impact ou au reste de la MLS, Diop a envoyé un message clair. Il peut contribuer davantage et il a faim.

Autre fait à souligner, on a entendu la cloche du Stade Saputo pour la première fois depuis le 28 août. Comme dirait l’autre, les supporters étaient dus.

Sur ma faim

Onze joueurs portaient le maillot bleu-blanc-noir dimanche. Si on les prend à la pièce, on peut dire que c’était onze bons joueurs. Le problème est qu’ils n’ont jamais formé un tout.

Le 4-4-2 annoncé en début de rencontre avait quelque chose d’excitant. L’exécution sur le terrain a cependant paru improvisée. Mettre les deux meilleurs joueurs de l’équipe en attaque n’est pas suffisant. Bojan et Nacho Piatti se sont cherchés, mais la cohésion n’y était pas. Je persiste à croire que l’Argentin n’est pas un attaquant de toute façon.

Au milieu, Samuel Piette et Saphir Taïder ont eu de la difficulté à combiner leurs efforts pour ralentir les attaques adverses.

Suspendu en finale du Championnat Canadien, Taïder a couvert beaucoup de terrain. Peut-être trop. Dans un 4-4-2, l’équipe ne peut se permettre d’avoir un électron aussi libre au milieu.

L'Impact de nouveau écarté des séries

Sur la touche

« Ils avaient plus de qualité que nous. »

Une évaluation plutôt juste faite par Wilmer Cabrera après la rencontre.

Au-delà du manque de qualité, c’est le manque de progression dans le jeu montréalais depuis l’arrivée du Colombien qui jouera contre lui dans les plans pour 2020.

Sur la bonne voie

En 2018, la direction de l’Impact a refusé d’apposer l’étiquette de transition à la saison. C’en était pourtant une. Au cours de la deuxième année de Rémi Garde à la barre, ce que le Lyonnais avait réussi à construire s’est tristement écroulé.

Avec la nomination d’Olivier Renard au poste de directeur sportif, le club est en voie de faire un nouveau reset.

D’un point de vue purement sportif, le Belge de 40 ans a un profil fort intéressant.

Le nerf de la guerre ne sera toutefois pas son CV. Ce sera sa capacité à comprendre et embrasser une ligue aux nombreuses particularités. Rémi Garde n’a jamais complètement cerné le fonctionnement d’une MLS aux règles plus complexes les unes que les autres.

Renard est mieux d’avoir faim, car il a beaucoup de pain sur la planche.