Lors du tournoi MLS is Back, l’Impact a présenté un jeu décousu et un système en manque de rodage. Mardi soir, les pions étaient aux bons endroits et le jeu beaucoup plus abouti. Et ce, malgré les absences de Bojan et Rod Fanni, embêtés par des blessures.

 

Que penser de cette victoire du XI montréalais 2-0 face aux Whitecaps?

 

Sur la coche

 

Près d’un an après sa dernière titularisation, Lassi Lappalainen a marqué son retour dans la formation de départ avec une des performances les plus décisives offertes par un Montréalais cette saison.

 

Sa forme n’est pas complètement revenue, mais sa capacité à exploiter la profondeur et ses combinaisons avec Saphir Taïder en première mi-temps ont été des armes de taille. Puisqu’il est en prêt de Bologne, le Finlandais n’est pas un joueur autour duquel Thierry Henry peut véritablement construire.

 

Reste que dans l’immédiat, il a été plus percutant sur la gauche en un match que Bojan ne l’a été depuis le début de l’année.

 

Sur la touche

 

En plaçant Saphir Taïder dans un poste plus axial, Thierry Henry a limité ses dérives sur le flanc gauche. En jouant moins souvent dans les pattes de son ailier, il a su mieux combiner avec celui-ci.

 

L’absence d’un véritable attaquant de pointe a aussi donné beaucoup d’ennuis aux Whitecaps. Déployés très larges lorsque Vancouver avait la possession, Lappalainen et Romell Quioto ont brillamment exploité les couloirs à la récupération du ballon.

 

Sur ma faim

 

L’Impact a été très respectueux des visiteurs. Peut-être trop respectueux par moments en première mi-temps. Face à une équipe qui enchaînait un troisième match en une semaine, laisser l’adversaire jouer pouvait être un risque calculé. Face au Toronto FC vendredi, le scénario sera tout autre.

 

Pendant une heure, la contribution de Victor Wanyama m’a laissé sur mon appétit. Souvent à la marche, il jouait une action à la fois et prenait beaucoup de temps à accompagner le jeu lorsque les siens étaient en possession.

 

Plus dynamique après l’heure de jeu, le Kenyan est devenu une plaque tournante beaucoup plus importante au milieu. Souhaitons que cette version du joueur désigné devienne sa référence en termes d’influence sur le jeu.

 

Sur la bonne voie

 

Sur le 2e but du match, les plus optimistes diront que la passe de Clément Diop était géniale. Les plus pessimistes y verront une catastrophe évitée de justesse.

 

Chose certaine, le gardien et sa défense semblent avoir le feu vert pour tenter des passes ambitieuses autour de la surface. Si les Montréalais souhaitent inviter le pressing de la sorte, il faudra accepter les erreurs puisqu’une bourde se produira et un but sera encaissé tôt ou tard.

 

Un risque qui en vaut cependant la chandelle. Surtout dans une ligue où plusieurs équipes aiment appliquer un pressing très agressif. Si l’entraîneur est capable de vivre avec les dommages collatéraux en attendant que ses hommes maîtrisent parfaitement cette phase de jeu, j’y vois beaucoup de positif. Même si ça peut s’accompagner de quelques sueurs froides.