Dans les livres d’histoire de l’Impact, on se souviendra du 14 octobre 2020 pour le travail fait dans les bureaux plutôt que sur le terrain.

Que retenir de cette journée où les Montréalais se sont inclinés face à la Nouvelle-Angleterre pour une troisième fois cette saison?

Sur la coche

L’Impact a un triste passé de divorces acrimonieux avec ses vedettes. Une tendance renversée en 2020.

Après les départs de Nacho Piatti en janvier et Evan Bush il y a deux semaines, Saphir Taïder est le plus récent cadre de l’équipe à quitter en bons termes avec l’organisation.

Olivier Renard y est pour beaucoup dans cette nouvelle façon de tourner la page sur des chapitres importants de l’histoire du club.

« Il n'y a pas d'excuse, les joueurs doivent performer »

Taïder voulait partir, l’Impact pouvait se débarrasser d’un salaire élevé et pourra réinvestir l’argent sur un jeune joueur désigné au fort potentiel de revente.

Avant une soirée à oublier sur le terrain, il y avait au moins une journée réussie dans les bureaux avec le transfert de Taïder vers Al Ain en Arabie Saoudite.

Sur ma faim

Le milieu de terrain a la langue à terre. Victor Wanyama et Samuel Piette ne sont pas l’ombre des joueurs qu’ils étaient il y a quelques semaines à peine. Les erreurs techniques sont plus nombreuses et le nombre de duels perdus surprenant.

Lorsque Thierry Henry parle de fatigue physique et mentale chez ses joueurs, il n’y a pas d’exemple plus probant.

Avec la réalité du classement, il y aura malheureusement peu d’occasions de leur offrir du repos. En espérant que les quelques jours de congé après le match de samedi soient suffisants pour recharger les batteries.

D’ici là, il faudra croiser les doigts et souhaiter que Wanyama et Piette passent à travers le match contre Miami sans blessures.

Sur la touche

Dans la même journée, Henry a vu un de ses joueurs désignés vendu au Moyen-Orient, son gardien no 1 rentrer en France pour une période indéterminée, son joueur le plus expérimenté quitter sur un brancard et son défenseur de l’année écoper d’une suspension pour le prochain match.

Le Français considérait déjà que son équipe était au bout du rouleau avant la rencontre. Avec les événements des 24 dernières heures, ses qualités de motivateurs seront solidement mises à l’épreuve pour évider une glissade vers une 4e fin de saison consécutive sans séries à Montréal.

Pour sa première campagne complète à la barre d’une équipe professionnelle, Henry en aura eu pour son argent en termes d’expérience.

Sur la bonne voie

Sans Romell Quioto face aux Revs, Amar Sejdic ne marque pas en première mi-temps. Même chose pour Ballou Tabla en fin de rencontre.

Titulaire aux côtés d’un Mason Toye encore décevant, Quioto n’a aucunement été ébranlé par les propos de l’entraîneur à son endroit dimanche soir. Sans être l’attaquant le plus raffiné, le Hondurien semble capable de déplacer des montagnes grâce à sa volonté et sa force physique.

Avec les suspensions à Luis Binks et une légère baisse de régime du jeune défenseur, Quioto a maintenant une main sur le trophée Giuseppe Saputo.

Pour priver l’attaquant du titre de MVP en 2020, il faudra un héros hors-norme sur les 6 derniers matchs.