Encore traumatisé par son revers de 7-1 à Kansas City une semaine plus tôt, l’Impact de Montréal était de passage dans la Grosse Pomme samedi après-midi pour y affronter le New York City FC.

 

Si le match en tant que tel ne passera pas à l’histoire, le résultat sera des plus satisfaisant pour une équipe qui s’est débrouillée avec un homme en moins pendant 20 minutes en raison de l’expulsion de Maxi Urruti.

 

Que retenir de cette visite au Yankee Stadium?

 

Sur la coche :

 

Maître dans l’art de rebondir après une sortie plus difficile, Evan Bush a été fidèle à lui-même. Son apport a été particulièrement important en début de rencontre.

 

Sur un terrain où les repères sont très difficiles à trouver, surtout pour un gardien, il a semblé en contrôle. Les quelques gros arrêts qu’il a fait en première mi-temps ont su rassurer une équipe qui a beaucoup subi, concédant plus de 65% de la possession.

 

Sur ma faim :

 

Une surface de jeu plus petite, c’est un défi. Un aménagement du terrain dans le champ d’un stade de baseball mythique, ça donne un certain charme. Des sections de pelouse sèche d’un mètre carré qui se soulèvent lorsque les joueurs courent dessus, c’est inacceptable.

 

Ce n’est pas demain la veille, mais on a hâte de parler du « bon vieux temps » où l’on jouait des matchs de MLS au Yankee Stadium.

 

D’un point de vue sportif, c’est l’attaque des Montréalais qui m’a laissé sur ma faim. Personne n’a été mauvais en soit, mais les joueurs offensifs semblaient évoluer en silos. Orji Okwonkwo n’a presque jamais quitté sa ligne de touche, Maxi Urruti n’était pas sur la même longueur d’ondes les autres et Harry Novillo cherchait ses marques à sn premier départ.

 

Le temps permettra peut-être à la chimie de s’installer, mais d’ici-là le jeu vers l’avant de l’Impact gagnerait à se diversifier un peu.

 

Sur la touche :

 

S’il a opté pour la stabilité ailleurs sur le terrain, Rémi Garde a passé son message en défense centrale. Rudy Camacho et Victor Cabrera ont tous les deux cédé leurs places de titulaires, remplacés par Zakaria Diallo qui revenait de suspension et Jukka Raitala. Au nombre de fois où le Finlandais a été appelé en renfort dans l’axe depuis son arrivée, on ne doit plus vraiment le qualifier de roue de secours, mais bien de prétendant à ce poste.

 

Fidèle à ses habitudes, Garde a attendu longtemps avant de faire son premier changement et il n’aura pas utilisé les trois cartouches qu’il avait à sa disposition. Ceci-dit, il a bien gérer une fin de rencontre qui aurait bien pu glisser des mains de son équipe.

 

Après l’expulsion d’Urruti, l’introduction de Victor Cabrera pour passer à 5 derrière a solidifié la défense. Pour sa part, l’entrée en scène de d’Anthony Jackson-Hamel a injecté une énergie supplémentaire pour gêner les relance du NYCFC.

 

Sur la bonne voie :

 

Maxi Urruti sera suspendu pour le prochain match  (peut-être même plus longtemps) ce qui privera l’Impact de ses deux éléments offensifs les plus importants. Les dix minutes qu’AJH a eu pour se délier les jambes étaient d’une grande importance pour lui et son entraîneur qui doit se tourner vers la profondeur.

                      

L’échantillon est petit, mais la fin de rencontre à New York lui a permis de montrer qu’il a faim et qu’il peut modeler son jeu pour satisfaire les exigences de son entraîneur. Comme Novillo à son premier départ, il n’aura probablement pas 90 minutes dans les jambes mardi, mais le Bombardier de Limoilou en a fait assez pour mériter un départ à Washington.