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Parfois on se réjouit du résultat. D’autres fois on se contente de la manière. Et il y a de ces soirées où on se prend les deux dans les dents. C’était le cas pour l’Impact mercredi en Nouvelle-Angleterre.

 

Que penser de ce troisième revers en autant de sorties pour les Montréalais qui ont encaissé 10 buts au passage?

 

Sur la coche

 

J’y réfléchis. Je vous reviens si je trouve quelque chose de convainquant.

 

Sur ma faim

 

Même dans les meilleures conditions, Foxborough n’est pas une destination prisée en MLS. Avec la pandémie, on est passé dans une autre dimension. L’ambiance artificielle poussée par les haut-parleurs du Gillette Stadium est franchement pourrie.

 

Une ambiance qui faisait concurrence à la défense de l’Impact sur corner en première mi-temps. Du haut de ses 5 pieds 8 pouces Kelyn Rowe avait l’air de Peter Crouch dans la surface.

 

Au moins de juillet, Thierry Henry disait que sans fighting spirit, ça ne sert à rien de parler de tactique. Deux mois plus tard, ça logique s’applique parfaitement à la gestion des phases arrêtées face aux Revs.

 

Sur la touche

 

Entre les suspensions à répétition et les blessures en cours de match, Henry en a déjà plein son assiette. À cela s’ajoute une séquence de 5 matchs en 14 jours qui se conclura dimanche à New York. De la pure folie considérant qu’à travers tout ça, il y avait un déplacement à Vancouver et un vol vers Boston le jour même du match.

 

Henry a tout à fait raison de souligner que la fatigue. Elle a été un facteur indéniable mercredi soir. Son discours devient cependant plus difficile à suivre lorsqu’il affirme dans la foulée ne pas vouloir reposer Victor Wanyama, Samuel Piette ou Zachary Brault-Guillard par peur de perdre de la solidité. Quelle solidité?

 

Le 9 septembre, avec un score de 1-1 face au TFC à domicile, il attendait les dix dernières minutes pour faire un premier de deux changements. Une décision tout à fait justifiable puisqu’un point plaçait pratiquement son équipe en finale du Championnat Canadien.

 

En avance 4-2 à Vancouver il y a dix jours, c’est à la 86e qu’il faisait entrer le premier de ses deux remplaçants. Une choix qui s’explique aussi en raison du différentiel qu’on désirait préserver pour ce même Championnat Canadien.

Lors des deux derniers matchs, le scénario était complètement différent. L’Impact était à la dérive et il n’y avait rien à préserver. Comment expliquer que l’on n’utilise pas 2 des 5 changements disponibles si la fatigue pose à ce point problème?

 

Qu’elle soit directement liée ou non aux nombreuses minutes qu’il a disputé, la blessure à Saphir Taïder est un énorme signal d’alarme à mes yeux.

 

Surtaxer les joueurs peut se comprendre lorsqu’il y a un enjeu. En revanche, lorsque les titulaires ont l’air pris dans un sable mouvant et que des remplaçants ne demandent rien de moins qu’une chance de se faire valoir (même dans une cause perdue), ça se comprend moins.

 

Sur la bonne voie

 

J’espère que vous aimez les proverbiaux matchs de 6 pts. L’Impact s’apprête à en jouer deux ou trois par semaine cet automne. La course aux séries semble plus encline à prendre des allures de montagne russe que de long fleuve tranquille.

La défense de l'Impact en arrache!