MONTRÉAL – Alors que les prévisions étaient encourageantes, le duel aller s’est terminé dans la controverse puisque l’Impact s’est fait retirer un penalty en fin de match si bien que la troupe montréalaise tire de l’arrière 1-2 dans sa confrontation quarts de finale contre le CD Olimpia.

 

L’action qui a semé la frustration de presque la totalité des 20 243 spectateurs s’est produite à la 82e minute. Le défenseur Maylor Nunez semble avoir stoppé le ballon de la main dans la surface et l’arbitre Adonai Escobedo a signalé un penalty. Cependant, le juge de touche a renversé ce verdict malgré sa distance plus éloignée.

 

« Je ne parle pas de l’arbitre! », a déclaré l’entraîneur Thierry Henry qui ne voulait rien savoir de changer d’avis pour éviter de s’emporter.

 

Controverse! L'officiel dit penalty, mais se ravise!

La logique aurait voulu qu’une reprise vidéo soit exigée, mais ça n’existe pas dans cette formule de la CONCACAF ce qui ne fait qu’ajouter une controverse à une longue liste.

 

« Pour moi, c’est un penalty. C’est mon point de vue, j’étais juste à côté. Après, si l’arbitre décide une autre chose, on ne peut rien changer. C’est dommage », a avoué Samuel Piette à sa sortie du terrain au collègue Antonin Besner en précisant aussi que ce serait opportun d’ajouter la reprise vidéo.

 

« À chaud, c’est compliqué d’en parler, mais on ne va pas se concentrer là-dessus. On a montré de belles choses, surtout en deuxième mi-temps, et on doit garder la tête haute en y croyant parce que ça se joue sur deux matchs. On y croira jusqu’au bout. Bien sûr que c’est frustrant, mais ça va tellement vite. Il faut respecter le tout, c’est une décision d’arbitre », a quant à lui mentionné Saphir Taïder.  

 

Par la suite, l’Impact n’a pas été en mesure de conclure sa remontée après s’être creusé un fossé de 0-2. En effet, le club montréalais s’est fait prendre à son propre jeu face au CD Olimpia. Après avoir surpris son adversaire précédent, le Deportivo Saprissa, avec deux buts rapides sur son propre terrain, ce fut au tour du clan de Thierry Henry de subir ce sort lors d’une demie nettement trop amorphe.

 

Heureusement pour l’Impact que Taïder s’est repris avec une longue et puissante frappe sensationnelle en demi-volée pour raviver l’espoir. Ce but, l’un des plus beaux de l’Impact, a été enfilé tout juste au retour de la pause et il sera très important pour le deuxième volet, mardi prochain, au Estadio Olimpico Metropolitano.

 

Lors de ce choc en terrain hostile, l’Impact devra l’emporter tout en marquant un minimum de deux buts pour accéder à la prochaine étape. Un gain de 2 à 1 au Honduras provoquerait le bris d’égalité.  

 

Quant à ce stade, qui n’est pas le domicile régulier du CD Olimpia, l’entraîneur Pedro Troglio trouve qu’il s’agit d’un avantage étant donné que le climat est plus humide. Selon lui, la fin de partie sera difficile pour les joueurs moins habitués à ces conditions.

 

Pour amorcer la deuxième demie, Orji Okwonkwo a été envoyé dans la mêlée en remplacement de Zachary Brault-Guillard et ce fut ensuite Anthony Jackson-Hamel et Ballou Tabla qui ont été ajoutés pour augmenter la pression.

 

Nul doute, les changements orchestrés par Henry ont provoqué l’effet escompté, sauf que la finition ne s’est pas concrétisée. Parlez-en particulièrement à Jackson-Hamel qui a raté l’ouverture sur une tête à la 77e minute alors que le geste préparé par Ballou semblait parfait. Au final, l’Impact a mené 17 à 5 au chapitre des tirs.

 

Même si le club hondurien était privé de l’un de ses trois piliers en attaque, Yustin Arboleda, les deux autres ressources offensives des visiteurs ont malmené la défense montréalaise.

 

Grâce à des impulsions offensives très vives, Jerry Bengston et Jorge Benguche ont jeté deux douches froides sur le Stade olympique dont la toile ne démontrait pourtant pas de fuite.

 

« Encore une fois, un match se joue sur 90 minutes, pas sur 45 minutes. On a fait 45 bonnes minutes en deuxième demie. On ne peut pas prendre des buts comme ceux qu’on a pris, tout simplement. C’est difficile de gagner un match de football quand on encaisse des buts comme ceux-ci. Des erreurs d’enfants d’école, j’appelle ça ! », a jugé Henry sans détour.  

 

« Tu ne peux pas avoir deux joueurs qui sautent sur leur deuxième ballon, un doit sauter et l’autre couvrir. Mais bon, la deuxième mi-temps a été beaucoup mieux et c’est la réalité. On va essayer de se battre pendant 90 minutes là-bas », a-t-il poursuivi. 

 

Il s’agissait pourtant de l’entrée en scène du nouveau joueur désigné de l’Impact, Victor Wanyama, qui devait solidier le côté défensif. Posté devant la charnière défensive montréalaise, Wanyama n’a pas pu sauver la mise alors que les actions se déroulaient derrière lui.

 

Inséré en milieu de terrain auprès de Samuel Piette et Taïder, Wanyama a bien distribué le ballon. À vrai dire, c’est surtout Taïder qui a manqué de rapidité dans ses actions près des défenseurs adverses en première demie. Par conséquent, l’Impact a éprouvé des ennuis à lancer ses gestes offensifs et la présence de Bojan aurait sans doute été précieuse.

 

La réussite de Benguche (à la 41e minute) a été particulièrement douloureuse alors que le onze montréalais devait croire en ses chances de renverser la vapeur. Son incursion offensive s’est produite après une chance bousillée de l’Impact sur coup franc. Le rapide Brault-Guillard était posté pour contrer les dégâts, mais il a joué trop agressivement contre Benguche qui s’est moqué de lui.

 

La foule avait déjà été assommée par le premier but concrétisé (à la 15e minute) par les hommes de Pedro Troglio. Son gardien partant Edrick Menjivar venait tout juste de quitter la partie à la suite d’une blessure étonnante.

 

On soupçonne qu’un manque de concentration a piégé l’Impact. Alors qu’on s’attendait à ce que le substitut Alex Barrios soit testé sans tarder par l’équipe hôtesse, c’est plutôt une poussée rapide du CD Olimpia qui est survenue. Clément Diop a partiellement paré la frappe, mais le ballon a poursuivi sa route dans le filet devant les yeux déçus des Ultras.

 

Taïder avec un but tout simplement sensationnel!!!
« Pour moi, c'est un penalty »
« Un match se joue sur 90 minutes, pas 45 »

 

Aussitôt Menjivar sorti, l'Impact s'endort
La contre-attaque assomme à nouveau l'Impact