MONTRÉAL – Sans surprise, Anthony Jackson-Hamel et Raheem Edwards ont expliqué qu’ils n’avaient pas besoin du message lancé par leur entraîneur pour présenter une performance inspirée comme celle-ci.

 

Cela dit, on sentait tout de même que l’occasion était trop belle pour la rater. C’est simple, Jackson-Hamel a répondu avec la bouche de ses canons avec deux buts et pratiquement un troisième.

 

D’ailleurs, l’auteur du doublé s’est permis des célébrations éloquentes en appuyant sur ses tempes après ses deux réussites.

 

« La dureté du mental, ça ne va jamais casser », a-t-il réagi pour expliquer ses gestes avec une réponse éloquente.

 

Invité à dire si Ignacio Piatti l’avait réconforté avant le match pour lui retirer du stress, il a répondu avec sa vigueur habituelle.

 

« Il n’avait pas à me réconforter, je ne pense pas que j’étais à terre. Ceux qui me connaissent savent que ma confiance est assez haute. Ce ne sont pas de paroles comme ça qui vont faire que je suis à terre. Il y a des choses qui ont été dites, mais c’est juste normal dans le sport. Les médias ont vu ça comme quelque chose de gros, mais ça voulait juste dire de pousser plus fort pour nous », a témoigné Jackson-Hamel.

 

Alors, peut-on quand même dire que l’approche de Garde a été payante ?

 

« Au sein du groupe, on le savait qu’il fallait augmenter le niveau. De sortir et le dire, c’est plus vous qui l’avez su », a-t-il souligné.

 

Quant à savoir s’il avait changé quelque chose dans sa préparation, l’attaquant a parlé d’un effet sur le collectif.  

 

« Je parlerais plus du groupe, on était plus présents, on travaillait plus fort. On a augmenté l’intensité et ç’a paru. »

 

« Après quatre défaites, on ne veut pas être dos au mur et reculer, on veut se battre », a aussi relevé Jackson-Hamel qui est reconnu pour élever son jeu d’un cran dans les matchs.

 

« Je ne pense pas que c’était des attaques personnelles, mais le coach leur en demandait plus dans les entraînements. C’était un petit wake up call pour eux et ils ont prouvé qu’ils méritent entièrement leur place. Chapeau à eux d’avoir répondu ainsi », a vanté Samuel Piette.

 

Quant à Edwards, il a d’abord admis que lui et Jackson-Hamel devaient rebondir avant de dévier la plupart de ses réponses sur l’équipe.

 

« C’était important, mais pas juste pour nous, aussi pour l’équipe. J’ai bien fait comme le reste des joueurs. On est déçus des buts à la fin, mais on est fiers de ce match et on veut pousser à partir de là », a noté Edwards qui a senti la pression baisser de quelques crans.

 

« Il s’agissait de bonnes critiques de Rémi à mon endroit, je veux travailler fort et montrer ce que je peux faire, me donner pour cette équipe », a-t-il ensuite ajouté.  

 

Edwards était bien plus enclin à parler des constructions impressionnantes de Nacho Piatti pour lui et ses partenaires.

 

« Wow, ce gars est incroyable. C’est encore hallucinant pour moi de le voir aller, il est magique », a commenté Edwards avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles.  

 

Si Piatti a été aussi efficace, c’est également parce qu’il pouvait profiter de la présence d’un attaquant – en la personne de Jackson-Hamel – devant lui.

 

« Bien sûr, la présence de Jackson permettait de peser sur la défense adverse et ça donne plus de place à Nacho et aux autres autour. Anthony savait ce que j’attendais de lui, il l’a très bien fait. On ne peut pas seulement évaluer quelqu’un sur les statistiques, mais il a fait les deux », a admis Garde.

 

Habile, l’entraîneur a tout de même sauté sur l’occasion de lancer un autre message à Jackson-Hamel.

 

« C’était bon pour Jackson pendant 60 minutes, mais il reste à ajouter les 30 dernières. »

 

Pas seulement le trio en attaque

 

L’entraîneur de l’Impact avait raison de le préciser, la réussite dans ce match n’est pas venue uniquement grâce aux trois buteurs.

 

« C'est les standards de Nacho »

« Ils ont eu une bonne relation, mais il ne faut pas réduire l’attaque au travail des attaquants ou la défense au travail des défenseurs. Le bloc a été plus haut à quelques occasions et on a joué de longs ballons parce qu’on savait que ça pouvait leur causer des problèmes », a-t-il pointé.

 

Le mérite revient donc aussi aux joueurs en milieu de terrain qui ont exécuté le plan de match avec rigueur. On parle ici de Samuel Piette, Alejandro Silva et Saphir Taïder.

 

« Samuel a été très bon, il a récupéré plusieurs ballons. Il en a perdu certains et il sait que je suis exigeant là-dessus avec lui parce que ça permet à l’adversaire de repartir sans effort », a dit Garde tout en vantant Silva et Taïder.

 

« Ça fait du bien, ça nous enlève beaucoup de stress, un gros poids sur les épaules. On voulait entamer le mois de mai du bon pied, je pense que c’est fait. Leurs deux buts viennent nous chicoter, mais on est contents de la performance », a commenté Piette qui était satisfait de sa prestation.

 

La suite des choses permettra de déterminer si ce match aura relancé le club montréalais.

 

« Je ne pense pas que la saison était lancée à l’eau déjà, mais ça fait du bien. Les ondes ont plus positives. On va affronter Chicago avec plus de confiance », a conclu Piette.

Impact 4 - Revolution 2
« La dureté du mental »

 

« Il faut maintenir ça »
« C'est bon pour la confiance »