Le match retour entre l'Impact et le Deportivo Saprissa sera présenté mercredi dès 19 h 30 sur RDS et RDS Direct.

MONTRÉAL – Le résultat favorable que l’Impact est parvenu à décrocher dans son premier match contre le Deportivo Saprissa n’a pas le pouvoir d’effacer tous les désavantages qui le handicapaient avant le début de ce duel de huitième de finale de la Ligue des champions de la CONCACAF.

L'Impact en bonne posture avant le match retour

« Évidemment, en six ou sept jours, on n’a pas pu se mettre à leur niveau physiquement », relevait logiquement Samuel Piette mardi.

Le match au Costa Rica était le premier qui était accompagné d’un réel enjeu pour l’équipe nouvellement dirigée par Thierry Henry, qui n’avait jusque-là eu qu’une poignée de parties préparatoires pour étudier et préparer ses troupes. Le Deportivo Saprissa, en contrepartie, est bien engagé dans son propre championnat. Il avait neuf matchs compétitifs dans les jambes depuis le début de l’année au moment d’accueillir le onze montréalais et il en a disputé un autre avant de s’envoler pour le Québec.

C’est ce qui incite Piette à dire que ça se jouera donc entre les deux oreilles mercredi soir pour le match retour au Stade olympique.

« Je pense qu’il faut compenser d’une manière différente, ne cache pas le vétéran milieu de terrain. Saprissa a apporté beaucoup de changements au niveau tactique en deuxième demie. Sans dire qu’on s’est fait avoir, peut-être que ça nous a surpris. Donc cette semaine, on a bien travaillé sur les possibilités qui peuvent se présenter à nous. »

Le format de la compétition fait en sorte que l’Impact amorcera le match avec un avantage marqué sur son adversaire. Les deux buts qu’il a inscrits à l’étranger le placerait du bon côté du bris d’égalité si le match retour devait se conclure par une égalité de 0-0 ou 1-1 (2-2 ou 3-3 au total des buts).

À partir de ce constat, deux écoles de pensées s’opposent. L’Impact pourrait enfoncer le pied sur l’accélérateur et tenter d’aller chercher un but rapide afin de forcer Saprissa à ouvrir la machine et à s’exposer à la contre-attaque. Il pourrait aussi emprunter une approche plus conservatrice d’entrée de jeu et jouer la nulle, en prenant le pari que sa patience ouvrira des failles dans la défensive adverse.

S’il concède qu’il s’agit d’un dilemme « très délicat », Piette n’hésite pas à prendre position en espérant que l’Impact amorce le match dans le rôle de l’agresseur.

« Premièrement, je ne pense pas que ça soit la bonne mentalité à avoir, de seulement vouloir défendre, protéger l’avance et terminer le match à 0-0. En même temps, si tu te portes trop à l’attaque, c’est comme ça que tu peux laisser des espaces dans ton camp. C’est vraiment d’avoir un équilibre. Mais le principal, c’est de ne pas avoir cette mentalité seulement défensive et de seulement vouloir défendre pendant 90 minutes. »

« On l’a vu en deuxième demie [à San José], poursuit Piette pour développer son argumentaire. Quand tu défends trop longtemps, premièrement c’est très dur et deuxièmement, quand tu gagnes la balle et que ça fait dix ou quinze minutes que tu n’as pas touché au ballon, tu as perdu un peu tes repères, tu es en manque de confiance, tu es essoufflé. Donc avoir cette mentalité trop défensive, ça ne serait pas une bonne chose pour nous. »

En anglais, un peu plus tard, Piette est allé plus loin dans ses convictions en affirmant qu’il sera « crucial » pour l’Impact de marquer le premier but du match.

« On s'attend au même genre de match »

« Si on concède ce premier but, surtout si ça arrive tôt dans le match, ça sera difficile pour nous. On aura l’avantage d’être à la maison, mais je sais que Saprissa sortira très fort. Si on pouvait éviter de leur donner des chances de qualité et les assommer avec le premier but, ça serait énorme. »

L’Impact n’a offert aucune mise à jour quant à l’état de la vente des billets pour ce premier match de Ligue des champions au Stade olympique depuis la défaite contre Club América le 29 avril 2015. Mardi soir, l’organisme qui gère le Parc olympique a confirmé que le match aura bien lieu malgré qu’une faible neige soit prévue sur Montréal au moment du coup d’envoi.  

« C’est vrai que quand tu dois tenir un score et que tu es à la maison, ça aide toujours un peu plus. Mais après, selon ce que j’ai connu, à la maison ou à l’extérieur, c’est à peu près pareil », minimisait Henry.

« On sait qu’on a un avantage, le fait de pouvoir jouer ce second match à la maison, mais rien n’est gagné d’avance, prévenait de son côté le milieu de terrain Saphir Taïder. Il va falloir être concentré de la première à la dernière minute parce que même si on a ce petit avantage d’avoir compté deux buts à l’extérieur, il sera quand même difficile de l’emporter demain. »

Incommodé par une blessure qui l’a empêché de jouer au Costa Rica, Taïder a confirmé qu’il serait à la disposition de son entraîneur pour le match retour. La situation d’Orji Okwonkwo, sorti à la 28e minute mercredi dernier, est moins claire. Henry s’est fait avare de détails sur son statut comme sur celui des autres blessés.

« Il reste encore 24 heures. En espérant qu’il va pouvoir récupérer de ce qu’il a. En ce moment c’est vraiment en suspens pour savoir s’il va commencer ou pas », s’est limité à dire le stratège français. 

Samuel Piette dans l'Antichambre