Première défaite, premier obstacle.

Après deux victoires éclatantes, nous avons encaissé notre premier revers de la saison face au FC Dallas samedi dernier. En analysant attentivement cette défaite de 2-0, on remarque que nous n’avons pas accordé tant de chances à nos rivaux et que l’issue de la rencontre s’est décidée sur des détails.

Après avoir alloué un premier but sur un coup franc, on a ensuite dû ouvrir le jeu, ce qui a mené au deuxième filet de Dallas.

Offensivement, nous n’avons pas eu autant de réussites que lors de nos deux premiers matchs. Nous allons donc devoir nous ajuster parce que les autres équipes nous connaissent de mieux en mieux et c’est sans compter que la vidéo fait dorénavant partie de tout sport de haut niveau.

À l’instar du FC Dallas, nos prochains rivaux tâcheront sans doute de bloquer les pieds des Nacho Piatti, Dominic Oduro et Harry Shipp. À nous maintenant de nous relever et de tenter de trouver les solutions pour que cela ne se reproduise pas fréquemment.

Il est clair que nos rivaux vont tenter de neutraliser nos meilleurs éléments offensifs, mais lorsque Piatti et compagnie sont dans de meilleures dispositions, ces derniers rendent la vie difficile à nos adversaires.

On ne va pas se le cacher, et je l’ai d’ailleurs déjà noté dans cette tribune dans le passé, avec le temps, les équipes adverses allaient bien finir par dénicher des façons de désamorcer notre artillerie offensive.

C’est pourquoi notre entraîneur Mauro Biello et ses assistants travaillent très fort pour répliquer et trouver les solutions qui s’imposent, car après tout, nous n’avons pas joué un si mauvais match. Non, on n’a pas engrangé de points, mais ce revers nous permet néanmoins de réaliser qu’on n'est toujours pas un produit fini et qu'on doit continuer à progresser tout au long de la saison.

Cela ne veut pas dire qu’il faille plonger dans le doute. Il suffit simplement de ne pas permettre aux autres clubs de dénicher la meilleure façon de freiner l’Impact de Montréal.

Peaufiner notre identité

Heureusement, nous sommes présentement au cœur d’une période 13 jours sans match, ce qui nous permet peaufiner un peu plus notre identité et dfe rectifier certains détails défensifs et offensifs en vue de notre prochain duel, le 2 avril prochain à Seattle face aux Sounders.

Cette période permettra par ailleurs à mon coéquipier Lucas Ontivero de s’acclimater encore un peu plus aux rigueurs de la Ligue. Force est de constater toutefois qu’il semble déjà bien à l’aise dans son nouvel environnement.

Joueur dynamique, Ontivero apporte une autre dimension à notre attaque et il n’a pas froid aux yeux lorsque vient le temps de tirer au but. Il est encore à trouver ses repères, mais de match en match, on découvre de plus en plus ce qu’il peut offrir à notre club.

Son brio au sein de notre secteur offensif force les équipes adverses à lui porter une attention particulière. Elles n’ont maintenant pas que Piatti et Didier Drogba à contenir. Notre entraîneur a de plus en plus d’options à sa disposition et Ontivero en fait partie.

À l’origine de plusieurs chances de marquer et frustré par quelques poteaux, Ontivero s’approche de plus en plus de son premier but dans notre uniforme. Qui sait, cela se produira peut-être face aux Sounders.

Une équipe remodelée

Affichant un dossier de 0-3, les Sounders ne connaissent certainement pas le début de saison qu’ils espéraient. Il faut dire que le visage de cette équipe a changé.

D’abord, l’attaquant Obafemi Martins a quitté pour la Chine au terme de la dernière campagne. C’est tout un morceau que les Sounders ont alors perdu.

Martins et Clint Dempsey, c’était l’attaque des Sounders. Martins a été remplacé par Jordan Morris, un jeune joueur prometteur.

Martins n’est toutefois pas le seul à avoir quitté. Le vétéran Lamar Neagle, qui était en mesure de créer du danger lorsque l’équipe faisait appel à lui, a lui aussi fait ses valises, tout comme certains autres joueurs en milieu de terrain.

Dempsey, lui, est encore là et il peut à lui seul faire basculer un match en faveur de son club. Nous devrons aussi nous méfier d’Osvaldo Alonso. Acharné, c’est un vrai pitbull. C’est le moteur de cette équipe en milieu de terrain.

Le défi s’annonce donc difficile, comme toujours à Seattle. Peu d’équipes parviennent à arracher des points aux Sounders, qui évoluent sur un terrain synthétique devant 30 000 à 40 000 personnes.

Bien que ma réadaptation se déroule comme prévu, je ne risque pas d’être en uniforme pour cette rencontre. Je suis néanmoins à quelques jours de renouer avec le groupe à l’entraînement. Il ne reste plus qu’à recevoir le feu vert du personnel médical. J’ai toujours visé la fin du mois pour reprendre l’entraînement régulier et c’est de bon augure.

Je suis excité à l’idée de retrouver le groupe et faire partie de l’équipe. Faire partie de cet enthousiasme et ce vent d’optimisme qu’on s’est créé en fin de saison.

Je vous avoue qu’on en vient à se sentir seul quand on est blessé. Même si je côtoie mes coéquipiers sur une base régulière, il n’y a pas la même camaraderie parce que je ne suis pas sur le terrain avec eux à rigoler, travailler et se taquiner.

Bientôt, je vais retrouver tout cela!

*Propos recueillis par RDS.ca