MONTRÉAL – L’Impact a fait le minimum requis afin d’entamer du bon pied son parcours en Championnat canadien, mercredi, quand il a mis en banque une victoire de 1-0 sur les Whitecaps de Vancouver.

Alejandro Silva a marqué l’unique but du match à la 58e minute. Posté à l’entrée de la surface, l’Uruguayen a accepté une passe en retrait de Saphir Taïder et a croisé une frappe qui a abouti dans le petit filet à la gauche du gardien Stefan Marinovic.

« On est à la mi-temps, illustrait l’entraîneur-chef Rémi Garde après la victoire. On n’a pas concédé de but. On aurait bien aimé pousser pour mettre ce deuxième but, on sait que ça sera difficile là-bas. Mais on s’est mis dans une position plutôt favorable. »

Le gardien Clément Diop s’est acquitté de l’importante tâche de garder vierge le score des visiteurs. À son premier départ de la saison, l’auxiliaire d’Evan Bush a été peu sollicité, n’étant crédité que d’un seul arrêt sur la feuille de pointage finale.

« Il n’a pas été très occupé, a convenu Garde. Ils ont eu une grosse occasion en première demie, en deuxième pas trop. Mais Clément est un gardien qui a bien progressé, il a bien travaillé avec [l’entraîneur des gardiens] Joël [Bats]. Je lui avais demandé de ne pas spécialement briller, simplement de faire son match. Il n’a pas eu beaucoup de travail, mais ce qu’il a eu à faire, il l’a bien fait. »

L'Impact est satisfait, mais doit maintenant terminer le travail

Dans le contexte, le blanchissage est particulièrement précieux pour l’Impact puisque les buts inscrits à l’étranger seraient le premier facteur considéré pour départager les deux équipes en cas d’égalité au terme de la série aller-retour.

La rencontre décisive du duel aura lieu mercredi prochain à Vancouver. Entre-temps, l’Impact reprendra le collier en MLS en rendant visite aux Timbers de Portland samedi.

« Ce qu’on voulait, c’est ne pas concéder, a approuvé Samuel Piette. On sait que dans cette compétition, prendre un but à la maison, c’est toujours difficile. On a marqué, on n’a pas pris, je pense que c’était l’objectif. Maintenant, on va aller là avec le même but en tête, celui de gagner le match. Si on est capables de mettre un but là-bas, je pense que ça va être très difficile pour eux de remonter. »

Le défenseur Daniel Lovitz a tout de même admis qu’il craignait que l’incapacité de l’Impact d’augmenter son avance avant son départ pour Vancouver ne vienne hanter l’équipe.

« Indépendamment du contexte dans lequel on se trouve, je crois que c’est une qualité propre aux bonnes équipes d’être capable de mettre un match hors de portée après avoir ouvert le score. On dit souvent qu’une avance de deux buts est la pire qu’on puisse avoir à protéger dans le sport, mais on sous-estime peut-être la précarité d’une avance d’un but. Je crois que c’est une identité qu’il faudra se donner dans le futur. »

Toutes compétitions confondues, l’Impact a maintenant gagné ses six derniers matchs au Stade Saputo.

La soirée s’est avérée doublement payante pour le Bleu-blanc-noir puisque le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, qui le devançait d’un point avec deux matchs en main au cinquième rang du classement de l’Association Est, s’est incliné 2-1 devant le Minnesota United FC.

Pendant ce temps, dans l’autre demi-finale du Championnat canadien, le Toronto FC a marqué dès la cinquième minute et a filé vers une victoire de 1-0 sur le Fury FC d’Ottawa.

Un onze sérieux, premières minutes pour Choinière

Même si l’Impact est impliqué dans un segment chaud de son calendrier en MLS, l’entraîneur-chef Rémi Garde avait assuré qu’il prendrait au sérieux cette compétition parallèle visant à déterminer le représentant canadien en Ligue des champions de la CONCACAF. La composition de son XI de départ a démontré qu’il disait vrai.

Garde a titularisé six joueurs qui avaient joué quatre jours plus tôt contre les Earthquakes de San Jose et convoqué seulement trois joueurs canadiens, le minimum requis par les règlements du tournoi.

« [L’idée] était de mettre presque un maximum de chances, en tout cas beaucoup de chances, de notre côté. On ne pouvait pas se qualifier ce soir, mais on voulait envoyer un message fort et montrer aux joueurs et à tout le monde qu’on veut gagner la compétition. »

L’un d’eux, le défenseur Michael Petrasso, a quitté le match à la 38e minute, victime d’une apparente blessure à la tête. Il a été remplacé par Jukka Raitala, qui a maintenant évolué à chacune des quatre positions sur la ligne arrière depuis le début de la saison.

Partant au poste d’attaquant, Anthony Jackson-Hamel a frappé deux poteaux et a été signalé hors jeu sur ce qui aurait pu être le but d’assurance à la 70e minute. Il a ensuite été remplacé par Ignacio Piatti.

Mis sous contrat plus tôt cette semaine, le milieu de terrain de 19 ans Mathieu Choinière a joué ses premières minutes comme professionnel. Il a été envoyé en relève à Jeisson Vargas à la 86e minute.

« Gros feeling, surtout quand je suis rentré sur le terrain, a commenté le jeune diplômé de l’Académie. Surtout quand je suis rentré sur le terrain et que j’ai joué mes premières minutes avec l’Impact. Je me suis juste dit "Reste calme, fais ce que tu sais faire. Tu as joué au foot toute ta vie, dont tu sais comment gérer le moment". »

L’entrée en scène de Choinière a été saluée chaleureusement par la foule dégarnie du Stade Saputo, mais la recrue était trop investie dans le moment pour sentir les fleurs.

« Pendant mes minutes sur le terrain, je n’ai rien entendu. J’étais dans ma bulle, concentré. Peut-être que la foule a crié... merci! »

Rémi Garde a eu de bons mots pour son petit nouveau, repoussant du revers de la main l’idée qu’il avait obtenu une faveur en raison de la nature de la compétition dans laquelle l’Impact était impliqué.

 « Ce qui me convainc chez Mathieu, c’est qu’il a beaucoup de qualités qui, avec du travail et de la persévérance, devraient lui permettre d’avoir de plus en plus de temps de jeu, estime Garde. Aujourd’hui, l’idée c’était de concrétiser la signature du contrat, mais ce n’est pas sous forme de cadeau. Mathieu le mérite, il n’est pas très loin de jouer en MLS et il a de la confiance à gagner. C’est progressif. Dix minutes par ici, un quart d’heure par là... J’espère, pour lui et pour l’équipe, qu’il apportera ce qu’il sait faire. » ​

 

Alejandro Silva lance la série aller-retour!