MONTRÉAL – Jeisson Vargas n’accompagnera pas l’Impact à Orlando en fin de semaine.

Le milieu de terrain ressent toujours les effets du choc à un genou qu’il a encaissé dans la victoire de 3-0 des siens contre Orlando City SC la semaine dernière au Stade Saputo. L’entraîneur-chef Rémi Garde avait alors confirmé qu’il s’agissait d’une récidive de la blessure qui avait gardé le Chilien à l’écart du jeu pendant pratiquement tout le mois de mai.

Vargas avait amorcé le dernier match dans l’axe, derrière l’attaquant, dans un schéma tactique en 4-2-3-1. Garde avait réagi à sa sortie prématurée en le remplaçant par Ken Krolicki.

En 13 matchs cette saison, dont 10 titularisations, il revendique quatre buts, le deuxième plus haut total chez l’Impact.

Vargas est loin d’être parfait, mais dans le contexte actuel, toute perte de contribution offensive potentielle est susceptible d’être préjudiciable à l’Impact. S’il a récemment repris un peu de couleur au Stade Saputo, le onze montréalais continue de chercher le fond du filet sans succès sur les terrains adverses, où il n’a pas marqué à ses trois dernières sorties.

« Ce que j’aimerais qui change, c’est qu’on ait plus d’efficacité, a souhaité Garde avant l’entraînement de jeudi. Parce que je le pense et je le maintiens, dans le jeu, on a toujours eu beaucoup d’occasions, beaucoup de situations où on pouvait marquer. Mais pour différentes raisons, on ne l’a pas fait. Alors voilà, c’est un appel à l’efficacité. »

L’Impact ne pourrait choisir meilleur moment pour accrocher sa deuxième victoire de la saison à l’étranger. Malgré toutes les imperfections qui façonnent sa première moitié de saison, Montréal n’est qu’à quatre points de la dernière place donnant accès aux séries dans l’Est. Et cette place est détenue par... Orlando, un adversaire qu’il reverra pour la deuxième fois en dix jours.

« C’est ça la MLS! C’est comme ça chaque année, rappelle Evan Bush. Par le passé, il nous est arrivé de profiter de cette parité comme d’en souffrir. C’est ma responsabilité, et celle des autres vétérans de l’équipe, de continuer à communiquer le message aux autres gars pour qu’ils comprennent que ce n’est jamais fini. »

« Je crois que l’année dernière, aux trois quarts de la saison, on s’est creusé un trou dont on aurait facilement pu se sortir si on avait gardé un meilleur état d’esprit. C’est donc important de continuer d’y croire cette année », insiste le gardien.

L’an dernier, l’Impact était revenu de sa seule visite à Orlando avec un point amer. Il avait dû se contenter d’un nul de 3-3 après avoir perdu son avance à la toute fin du temps additionnel.

« Je me rappelle, on avait joué à une heure de l’après-midi et c’était une catastrophe. C’était trop chaud! », s’est remémoré Ignacio Piatti, qui avait marqué deux buts dans cette rencontre.

Piatti, qui a mis fin à la plus longue léthargie de sa carrière en inscrivant un doublé la semaine dernière, souhaite également voir l’Impact profiter de la légère ouverture qui s’offre à lui au classement.

« Oui, c’est une motivation supplémentaire. On sait qu’après, on a deux matchs à domicile, donc c’est bon pour nous, pour la confiance. C’est ce qu’on espère, aller là-bas pour gagner, revenir ici pour ces deux matchs et rentrer dans les playoffs. »

Orlando City SC disputait un match de U.S. Open Cup mercredi à Washington. La rencontre a débuté avec 90 minutes de retard en raison des conditions météorologiques inclémentes et s’est prolongée jusqu’à la séance de tirs au but, forçant la formation floridienne à faire des minutes supplémentaires.

Qui plus est, l’entraîneur-chef par intérim Bobby Murphy a décidé d’utiliser la plupart des titulaires habituels. Seul l’attaquant Dom Dwyer a bénéficié d’une soirée de congé.

Reste à voir si un Impact frais et dispos saura tirer profit de ces circonstances favorables samedi.

Deux dossiers en défense

Garde a laissé entendre qu’une décision devrait bientôt être prise quant au statut du défenseur Victor Cabrera. Absent depuis le 9 mai en raison d’une blessure à un mollet, l’Argentin a repris l’entraînement et pourrait être disposé à réintégrer l’alignement.

L’Impact devra toutefois régler un casse-tête administratif avant de réinsérer Cabrera puisque ses neuf places réservées à des joueurs étrangers sont présentement comblées.

Quant à Kyle Fisher, qui a lui aussi récemment retrouvé le terrain après une longue convalescence, il aura besoin d’encore un peu de temps pour compléter sa réadaptation. Après qu’il eut subi une intervention chirurgicale pour soigner une fracture de stress au tibia gauche, à la fin janvier, l’Impact avait évoqué une absence « d’environ quatre mois ».