TORONTO - Le Canada n'a jamais été si bas dans la hiérarchie du soccer mondial masculin, au point où il accuse un recul sur des nations telles Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Haïti et Antigua-et-Barbuda, qui sont loin d'être vues comme des puissances de ce sport.

Selon le classement de la FIFA pour le mois d'octobre, dévoilé jeudi, le Canada a glissé de deux rangs et occupe la 122e place, comme ce fut le cas au mois d'août.

Mais ce qui est peut-être plus inquiétant encore que de se voir coincer entre le Niger et le Libéria, le Canada doit se contenter du 16e échelon parmi les régions de la CONCACAF, un territoire qui couvre l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale et les Caraïbes.

Le meilleur classement du Canada remonte à décembre 1996, alors qu'il s'était hissé au 40e rang. Depuis la création du classement, en août 1993, le Canada occupe, en moyenne, le 76e échelon.

Le Canada mériterait sans doute un meilleur sort à la suite de son honorable défaite de 1-0 lors d'un match amical contre la Colombie, classée 3e au monde, la semaine dernière. Mais le classement de la FIFA, construit à partir d'une formule pré-établie, raconte une toute autre histoire.

Le milieu de terrain Dwayne de Rosario, du Toronto FC, n'a pas caché son embarras en prenant connaissance du classement.

"Je pense que c'est gênant, et je pense que c'est mal", a lancé le meilleur marqueur de l'histoire du soccer canadien.

"D'être 16e (au classement de la CONCACAF) est plutôt irrespectueux. D'aucunes façons devrions-nous être 120e au monde. Mais c'est là que nous sommes et nous devons l'accepter."

Plus le Canada occupera les bas-fonds du classement mondial, plus sinueux sera son parcours vers une qualification à la Coupe du monde. La prochaine sortie du Canada sera un autre match amical difficile, celui-là contre le Panama, classé 56e au monde, en novembre.

"En tant qu'équipe, nous continuons de nous développer, a fait remarquer De Rosario. Malheureusement, nous n'avons pas un bassin de joueurs comme aux États-Unis où il est possible de piger à gauche et à droite parmi des joueurs évoluant aux plus hauts niveaux."

La Belgique s'est hissée au sein du top-4 du classement mondial de la FIFA pour la première fois de son histoire, tandis que l'Espagne, ex-numéro un, a glissé de deux places au 10e rang à la suite d'une défaite contre la Slovaquie dans les qualifications pour l'Euro 2016.

Les trois premières places sont demeurées les mêmes dans ce nouveau classement. Malgré un mauvais départ en qualifications pour l'Euro 2016, l'Allemagne, championne du monde en titre, occupe toujours le premier rang devant l'Argentine et la Colombie.

La montée de la Belgique coïncide avec la légère glissade des Pays-Bas, qui perdent un rang pour se retrouver cinquièmes à la suite de ses deux défaites en matchs de qualifications pour l'Euro, face à la République tchèque et à l'Islande.

Le Brésil conserve sa sixième place, tandis que la France s'est hissée de deux rangs pour se retrouver septième. Elle ne devrait toutefois pas conserver ce rang bien longtemps, puisqu'elle ne doit pas disputer de match significatif d'ici l'Euro 2016, dont elle sera l'hôtesse.

L'Uruguay glisse d'un rang pour occuper la huitième place, tandis que le Portugal est revenu dans le top-10 en gagnant deux places pour occuper la neuvième. L'Italie est 11e et la Suisse, qui a perdu deux rangs, est maintenant 12e.

L'Algérie est la meilleure nation d'Afrique au 15e rang. L'Angleterre s'éloigne du sommet mondial. Elle a perdu deux rangs pour se retrouver 20e. Les États-Unis ont quant à eux quitté le top-20 en perdant six rangs pour glisser à la 23e place.