TORONTO - L'équipe féminine de soccer du Canada dira au revoir à ses partisans au stade BMO de Toronto samedi, idéalement avec une victoire contre le Mexique, avant de s'envoler vers l'Europe le lendemain en vue de la Coupe du monde.

Les attentes sont élevées.

Cinquièmes au monde, les Canadiennes (4-0-2) n'ont pas perdu cette année et n'ont accordé qu'un seul but. Depuis que Kenneth Heiner-Moller a remplacé John Herdman, en janvier 2018, l'équipe présente une fiche de 12-4-2. Les quatre revers ont été subis aux mains de rivales classées dans le top 10, soit les Américaines (no 1 au monde), les Allemandes (no 2), les Françaises (no 4) et les Suédoises (no 9).

La capitaine Christine Sinclair n'a besoin que de cinq buts pour effacer le record de 184 buts sur la scène internationale, qui appartient à l'Américaine Abby Wambach, maintenant à la retraite.

Heiner-Moller a réuni un groupe de joueuses polyvalentes qui se sent capable de battre n'importe quelle équipe, n'importe quel jour.

Le tournoi, qui regroupera 24 équipes, s'amorcera le 7 juin en France, et le Canada commencera sa préparation avec un match préparatoire contre l'Espagne (no 13) à Pampelune. Un match intra-équipe est aussi au programme en Europe.

« Je pense que nous sommes en très bonne posture, a déclaré Heiner-Moller, qui compte utiliser toutes ses réservistes pour donner à tout le monde une chance de jouer un dernier match en terre canadienne. Nous avons confiance, mais nous savons que si nous regardons trop loin devant, nous pouvons perdre tout ce que nous avons bâti.

« Nous allons à la Coupe du monde pour voir si nous pouvons rester en vie jusqu'au 7 juillet (match final). Mais en ce qui a trait à la phase de groupe, nous prenons chacun de ces matchs très, très sérieusement. Donc, la phase de groupe en premier et ensuite, on verra ce qui arrivera. »

En lice dans le groupe E, les Canadiennes disputeront leur premier match du tournoi le 10 juin, contre le Cameroun (no 46) à Montpellier. Le 15 juin, la formation canadienne se déplacera à Grenoble pour se mesurer à la Nouvelle-Zélande (no 19) avant de compléter la première phase du tournoi le 20 juin, à Reims, face aux Pays-Bas (no 8).

Il y a quatre ans, devant ses supporters, le Canada a été éliminé à la suite d'une défaite de 2-1 contre l'Angleterre en quarts de finale.

À moins que ne surviennent des blessures, l'affrontement de samedi contre le Mexique (no 26) ne devrait pas avoir de répercussions sur la composition de l'équipe canadienne en vue de la Coupe du monde.

Quelques joueuses établies en Europe ne seront pas avec l'équipe samedi, notamment l'arrière Kadeisha Buchanan, qui participera à la finale de la Ligue des champions féminine de l'UEFA avec Lyon, samedi à Budapest, contre Barcelone.

L'alignement final des équipes doit être acheminé à la FIFA au plus tard le 24 mai. Soccer Canada prévoit annoncer la composition de son équipe peu de temps après l'heure limite.

La formation canadienne a perdu deux joueuses d'expérience cette semaine. La milieu de terrain Diana Matheson (orteil) et la gardienne de but Erin McLeod, qui totalisent 321 sélections pour le Canada, seront absentes.

« C'est décevant, a déclaré la milieu de terrain Sophie Schmidt. Principalement d'un point de vue individuel, elles ont travaillé tellement fort pour revenir (de blessures). Ce sera difficile pour elles de rester à l'écart.

« Sur un plan collectif, elles vont nous manquer. Diana est une leader sur le terrain... Erin est une passionnée. D'autres joueuses devront se manifester et combler les petites brèches qu'elles vont laisser. »

À vie, le Canada affiche un dossier global de 20-1-2 contre le Mexique. Le revers a été coûteux, cependant, puisqu'il a empêché la formation canadienne de participer aux Jeux olympiques de 2004.

Lors de leur dernier rendez-vous en février 2017 à Vancouver, le Canada a signé une victoire de 3-2.