MONTRÉAL - Ça faisait plus de six ans que Montréal n'avait pas accueilli l'équipe nationale féminine de soccer et Dame Nature ne lui a pas présenté son côté le plus chaleureux. Qu'à cela ne tienne: le public a largement compensé et les équipières canadiennes l'ont bien senti.

Tour à tour, quelques minutes après la victoire de 1-0 du Canada contre la Nouvelle-Zélande dans le cadre de la « Tournée de célébration  », l'entraîneure-chef Bev Priestman ainsi que les Québécoises Gabrielle Carle et Évelyne Viens ont salué la présence et l'implication des 11 323 spectateurs qui se sont rendus au stade Saputo, mardi, par une soirée typique d'automne au Québec.

Après le match, les joueuses de l'équipe canadienne ont marché autour du terrain pour saluer ce public, qui a encouragé chacune de leurs actions.

L'ambiance a conquis les joueuses!

Par moments, pendant la rencontre, on a même vu les spectateurs faire la vague, malgré certaines sections du stade qui étaient désertes.

« Après deux minutes, les filles sur le banc, on a dit 'la foule est là pour nous encourager' », a raconté Viens, qui a été envoyée dans la mêlée à compter de la 47e minute, en remplacement de Christine Sinclair.

« C'était le fun, la vague, l'engagement qu'il y avait, le tambour, les cris. Je pense qu'on l'a vraiment senti et ça nous a donné de l'énergie, a ajouté Viens. On aurait aimé ça donner plus de buts à la foule. C'est sûr qu'on est très reconnaissantes d'avoir eu une bonne foule à Montréal. »

Pour Carle et Viens, deux athlètes originaires de la région de Québec, la soirée fut particulièrement agréable à cause de la présence des membres de leur famille respective et de plusieurs amis.

« C'est sûr que j'avais oublié un peu c'est quoi le sentiment de jouer à la maison, jouer devant ma famille. Voir mon frère, mes amis, ma famille. C'est très apprécié qu'ils aient fait de la route un mardi soir. C'est un match dont je vais me rappeler longtemps dans ma vie », a affirmé Viens.

Carle a passé tout le match sur le terrain et elle se disait satisfaite de son jeu.

« Dans les derniers mois, je n'ai pas tellement joué en équipe nationale. Commencer ce match, ça peut dire beaucoup pour moi, car c'est chez moi, à la maison. Je pense que j'ai fait une bonne performance. »

Meilleure résistance

Dans un duel où les Néo-Zélandaises ont offert une opposition plus vigoureuse que dans leur défaite de 5-1 samedi à Ottawa, Adriana Leon a inscrit le filet victorieux, à la 16e minute, sautant sur le retour d'un tir de Janine Beckie.

Leon, qui avait réussi les deux derniers buts du Canada à Ottawa, est venue près d'en inscrire un autre, à la 55e minute. Elle en a toutefois été privée par un bel arrêt de la gardienne de but Anna Leat.

Jordyn Huitema a également eu une belle opportunité de trouver le fond du filet, à la 75e minute. Son tir a toutefois roulé tout juste à côté du but grand ouvert, après une sortie hasardeuse de Leat.

Stephanie Labbé et Erin Mcleod, insérée dans le match à la 47e minute, se sont partagé le boulot devant le but des Canadiennes.

Elles ont fait face à deux tirs, tous deux stoppés par Labbé, dont un de façon acrobatique à la 26e minute.

Depuis un revers de 2-0 contre le Brésil en février, l'équipe canadienne présente une fiche de 6-0-6.

« J'ai aimé le blanchissage. Nous avions clairement dit que nous ne voulions pas concéder de buts », a analysé Priestman, qui a aussi reconnu que la Nouvelle-Zélande avait livré une meilleure résistance que samedi.

« Je ne pense pas que ce fut une grande performance. Je m'y attendais, en partie, a-t-elle ajouté. Avec la quantité de changements, vous perdez un peu de chimie et de rythme. Nous avons eu de bonnes séquences, mais pas de séquences soutenues. »

Ce premier match à Montréal depuis la Coupe du monde de 2015 s'est déroulé devant un public gagné d'avance, qui s'est présenté au stade alors que le mercure atteignait à peine la barre des 10 Celsius et qui n'a pas été refroidi par le vent ni la pluie qui sévissaient sur le stade Saputo.

La pluie, parfois forte, a toutefois cessé quelques minutes avant le début du match et est demeurée à l'écart le reste de la soirée.

Une après l'autre avant le début de la rencontre, les joueuses de l'équipe du Canada ont reçu un bel accueil.

Bien sûr, les applaudissements les plus nourris ont été réservés à la Sinclair, la capitaine canadienne aux 188 buts et dernière joueuse à s'amener sur le terrain.