On poursuit le petit jeu. Je vous donne d’abord les surnoms des équipes, vous tentez de deviner de qui il s’agit.

Groupe E

La Seleçao (los Auriverdes), La Nati, los Ticos, les Aigles blancs

La Seleçao ou les Or et vert... Créateur du football-samba, le Brésil a fait un faux-pas à la dernière Coupe du monde (organisée chez lui) dans une défaite historique de 7 à 1 en demi-finale devant l’Allemagne. Dernier pays non européen à avoir remporté une Coupe du monde en Europe, c’était en 1958 en Suède, le Brésil voudra montrer à la planète entière qu’il est de retour au sommet. Seule équipe ayant participé à toutes les éditions de la Coupe du monde, le Brésil compte 5 titres – un record – a remporté 70 matchs en phase finale – un autre record – et s’affiche comme l’un des grands favoris de la compétition. Seule ombre au tableau, Neymar blessé à la cheville en février dernier a dû passer sous le bistouri. On se veut rassurant sur sa présence en Coupe du monde, mais le doute plane... Cependant avec Coutinho, Gabriel Jesus, Dani Alves, Marquinhos, Marcelo, Casemiro, le Brésil ne sera pas... à pied!

Granit XhakaLa Nati aura eu besoin des barrages pour se qualifier pour sa 11e présence en Coupe du monde, une quatrième consécutive. Qualifiée devant l’Irlande, la Suisse détient un curieux record : celui d’être la seule équipe éliminée à la phase de groupe, sans avoir accordé un seul but dans ses trois matchs en 2006. Au dernier match, l’Ukraine l’a battue aux tirs au but, sans que la Suisse en marque un seul! Elle s’est rendue trois fois en quart de finale, la dernière étant en 1954, et n’a pu faire mieux que huitième de finale depuis. Peut-être que Granit Xhaka, milieu brillant d’Arsenal, pourra la pousser plus loin. Elle en a les atouts, elle qui occupe le 6e rang mondial.

Los Ticos, appelés ainsi par le diminutif « tico » fréquemment utilisé au Costa Rica, plutôt que le traditionnel « ito » ailleurs en Amérique latine, en seront à leur 5e participation. Ils avaient formé l’équipe coup de cœur en 2014, avec leur meilleur résultat atteint, une place en quart de finale. C’est le brio du gardien Keylor Navas, par la suite recruté par le Real Madrid, qui a permis au Costa Rica de se rendre aussi loin. Il faudra une autre surprise du genre pour répéter l’exploit.

Les Aigles blancs en seront à leur 2e Coupe du monde sous les couleurs de la Serbie, après en avoir disputé 9 avec la Yougoslavie et une avec la Serbie-Monténégro. Avec son 35e rang au classement FIFA, c’est l’équipe la moins bien classée du groupe, mais dont il faudra aussi se méfier. À sa première participation en 2010, sans être sortie du groupe elle avait tout de même vaincu l’Allemagne 1-0. Son capitaine, Bradislav Ivanovich, a passé le cap des 100 sélections avec l’équipe nationale.

Prédiction : Brésil, et dans l’ordre ou le désordre, Suisse, Costa Rica, Serbie.

 

Groupe F

Die Nationalmannschaft, El Tri, les Bleus et jaunes, les Guerriers Taegeuk

Toni KroosL’équipe nationale... mais dit en Allemand, ça semble encore plus sérieux! Championne en titre, elle arrive avec de grandes ambitions fort légitimes. Rappelons que Joachim Löw, l’entraîneur-chef depuis 2006, est allé remporter la Coupe des Confédérations en Russie l’an dernier,  en amenant l’équipe B, formée de joueurs dont la grande majorité n’avait pas 23 ans. Ça en dit long sur la profondeur de cette équipe. Son onze de départ est terrifiant avec Kroos, Ozil, Hummels, Boateng, Kimmich, Draxler, Sané... Dans les buts, le meilleur gardien au monde Manuel Neuer absent des filets depuis presque un an à cause d’une blessure au pied, espère être de retour à temps. Sinon, l’Allemagne devra se « contenter » de Marc-André ter Stegen, gardien titulaire du Barcelone…

El Tri pour les trois couleurs que le Mexique partage avec l’Italie, le vert, le blanc et le rouge, et dont il aura l’exclusivité à cette Coupe du monde, étant donné la non-qualification de cette dernière. Ce sera la 16e participation du Mexique et seuls l’Allemagne, le Brésil, l’Argentine et... l’Italie ont fait mieux. Le Mexique est aussi le seul pays à avoir passé la barre des 400 buts marqués en qualification. Autre fait d’armes, seuls le Mexique, l’Allemagne et le Brésil sont sortis de la phase de groupe aux six dernières Coupes du monde. Mené par Guardado, le capitaine aux 132 sélections, Chicharrito et Hirving Lozano, le Mexique a de nouveau de quoi séduire, si l’entraîneur Osorio ne donne pas le tournis avec ses rotations.

Les Bleus et les jaunes, les Blagut en suédois, une équipe aussi inspirée par les couleurs de son drapeau national. La Suède a réussi son exploit en qualification, d’abord celui d’avoir battu la France 2 à 1, puis d’avoir éliminé l’Italie en barrage. Elle a retrouvé son moral sous la direction de Janne Andersson, après un Euro 2016 désastreux dont elle était sortie sans n’avoir remporté aucun match. Ce sera sa 12e participation, un retour après 12 ans d’absence. Après l’ère Ibrahimovich, qui a annoncé sa retraite internationale après l’Euro, ce sera celle des Lindelof, Forsberg et autres. N’en déplaise au nouveau joueur du LA Galaxy qui semble retrouver la flamme internationale, sans trouver personne d’autre pour attiser le feu!

Les Guerriers Taegeuk, un surnom qui impressionne pour une équipe qui le porte bien. Jamais faciles à jouer, les Sud-Coréens avaient réussi l’exploit de se rendre en demi-finale lors de la Coupe du monde jouée chez eux et au Japon en 2002. Ce sera difficile à répéter cette année et le scénario risque plus de ressembler à celui de 2014 où ils n’ont pas traversé la phase de groupe. Les qualifications ont été compliquées avec un billet de participation gagné au dernier jour sur un 0-0 avec l’Ouzbékistan et grâce au fait que la Serbie n’a pas réussi à battre l’Iran. Il faudra tout le brio de leurs trois joueurs de Premier league, Son Heung-Min (Tottenham), Ki Sung-Yeung (Swansea) et Lee Chang-Yong (Crystal Palace) pour espérer un bon résultat.

Prédiction : Allemagne, Mexique, Suède, République de Corée

Vendredi : les groupes A et B
Samedi : les groupes C et D
Mardi : les groupes G et H