Certes la vedette anglaise Wayne Ronney et son club du D.C. United ont été éliminés dès le premier tour des éliminatoires de la MLS. Mais à Washington, le trentenaire a apporté un nouveau souffle à cette équipe, provoquant une remontée au classement, à concrétiser l'année prochaine.

Quand l'ex-Mancunien a posé le pied sur le sol américain en juillet, le D.C. United était la lanterne rouge de l'Association Est. Avec son expérience des grandes compétitions, l'ancien attaquant de l'Angleterre, devenu le nouveau capitaine des « Black and Red », a fait des merveilles, sur le terrain comme dans les vestiaires.

« Il a amené beaucoup de choses vous savez : une bonne mentalité, un bel esprit de combat (...) Dans les vestiaires. Sur le terrain aussi », a déclaré jeudi le défenseur français de l'équipe Frédéric Brillant.

Et des buts. Douze réalisations au total depuis son arrivée ainsi que sept passes décisives. Et Brillant de saluer l'esprit d'équipe de son coéquipier. « Wayne est un super mec. Il essaye d'aider tout le monde. »

Raisonnement similaire du côté du coach pour qui Rooney a « incontestablement été le déclic du redressement » de son équipe. Ben Olsen a aussi confié que le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe anglaise a aidé d'autres joueurs à s'améliorer comme l'attaquant argentin Luciano Acosta, auteur de neuf réalisations depuis l'arrivée de Rooney.

« Hâte d'être l'année prochaine »

L'atterrissage à Washington du vainqueur de la Ligue des Champions en 2008 avec Manchester United s'est révélé être un combo gagnant. D.C. United a fini la saison régulière à la quatrième place du classement de sa conférence, une performance difficile à imaginer à son arrivée quand le club de la capitale pointait bon dernier.   

Rooney, qui a rejoint l'équipe de la capitale fédérale américaine pour trois ans et demi et 13 millions de dollars (11,1 M EUR), en a également profité pour se relever, lui qui sortait d'une saison compliquée dans son club formateur d'Everton en Angleterre.

« Ça a été très décontracté », a confié à propos de sa nouvelle vie Wayne Rooney, peu après son arrivée, à la chaîne ESPN. Les gens « semblent respecter votre vie privée bien davantage ici » a lâché le Britannique, habitué à faire la Une des tabloïd anglais.

Pour Steven Birnbaum, défenseur du D.C. United, Rooney n'a pas la grosse tête : « Il ne veut pas être traité comme la superstar qu'il est ».

Jeudi soir, sa saison s'est terminée à l'issue de la cruelle séance des tirs au but face à Columbus après un match nul (2-2), à domicile. Cruelle ironie du sport, Rooney a manqué le premier. Mais ce loupé ne risque pas de consommer l'histoire d'amour qui est en train de s'écrire entre les supporteurs américains et l'Anglais.

Danny Rodriguez, un partisan de 29 ans, résume la saison et prédit un bel avenir à son club de coeur. « Depuis qu'il est arrivé dans l'équipe, le club s'est beaucoup amélioré », lâche le jeune homme vivant dans l'État voisin de Virginie. Maillot de DC United floqué Rooney sur les épaules, il enchaîne. « Je pense qu'ils vont faire des merveilles ».

L'entraîneur, lui, n'a pas caché qu'il comptait sur le leadership de Rooney quand il entamera sa première saison entière avec les « Black and Red » en 2019. « Hâte d'être l'année prochaine », a conclu Ben Olsen.