ASTANA  - Michel Platini, président de l'UEFA, a affirmé jeudi en avoir « ras le bol des demandes de boycott » émanant de politiques ou intellectuels, visant des tournois sportifs, telles celles pour le Mondial en Russie en 2018, après la crise autour de la Crimée.

« Je commence à en avoir ras le bol, les gens qui font ce genre de demandes ne s'intéressent pas au sport le reste du temps, mais dès qu'il y a une manifestation sportive, ils disent +il ne faut pas y aller », a déclaré le patron du foot européen en conférence de presse au Congrès de l'UEFA à Astana.

« Les politiques avaient boycotté l'Ukraine pendant l'Euro-2012, au début... mais après, pendant la finale, il y avait les premiers ministres espagnols et italiens... », a-t-il ironisé.

« Systématiquement, c'est le sport qui doit être boycotté, je sais que le sport est devenu important, mais quand même... Pour le Mondial en Argentine, en 1978, moi j'avais dit : "on va en Argentine et on s'exprime là-bas". Pour Sotchi, j'avais dit : "il faut y aller et s'exprimer". Mais il y a souvent des soit-disant intellectuels qui demandent de ne pas y aller. Mieux vaut être à la table des négociations que de ne pas y être, c'est ce que je pense », a-t-il conclu.

Platini avait été interrogé sur les politiques, en général, préconisant le boycott. Les exemples se sont multipliés ces dernières semaines. Ainsi, l'eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit avait proposé de menacer Vladimir Poutine de boycotter la Coupe du monde de football dans son pays en 2018, comme moyen de pression contre la Russie dans le dossier ukrainien.