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RÉSULTATS

Chelsea fait le nécessaire pour rejoindre Fluminense

Malo Gusto Malo Gusto - Getty
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Mise à jour

Chelsea a fait respecter son statut d'équipe européenne richissime pour éliminer les Brésiliens de Palmeiras (2-1), grâce à Cole Palmer puis un coup du sort, afin d'offrir aux Blues une demi-finale de Mondial des clubs contre Fluminense mardi.

Un résultat qui offre des retrouvailles inespérées entre Thiago Silva, à 40 ans, et son ancien club londonien, lui qui a éliminé Al-Hilal vendredi.

Pour sa part, Chelsea n'en finit plus de se féliciter d'avoir prolongé sa vedette de 23 ans Cole Palmer jusqu'en 2033, un contrat d'une durée pourtant inouïe dans le football.

C'est lui qui a montré la voie à ses coéquipiers aux bonnes intentions mais souvent empruntés. Lui a fait parler sa classe dès la 16e minute, profitant d'une passe laser de Trevoh Chalobah pour se projeter vers la surface. Une accélération et un crochet plus tard et Palmer concoctait un tir à ras de terre sobre et précis qui a léché le poteau droit de Weverton - côté filets.

Mais les Blues n'ont pas su capitaliser sur cette bonne entame pour mettre la tête des Brésiliens sous l'eau.

En deuxième mi-temps, Palmeiras a commencé à prendre d'assaut la surface londonienne. D'abord timidement, ce qui a permis par exemple au portier londonien Robert Sanchez de s'interposer devant plusieurs Brésiliens montés aux avant-postes, pour reprendre un ballon aérien (48e).

Mais c'est Estevao, 18 ans mais déjà au centre des regards, qui à la 53e minute, a joué un mauvais tour à son futur club, qu'il rejoindra dès la fin du tournoi. Il a transformé un ballon anodin en but: excentré sur la droite de la surface, il a crocheté et frappé au culot, dans un angle extrêmement fermé. Le ballon a été propulsé sur le dessous de la barre avant de rebondir sur le poteau et de rentrer, dans une trajectoire violente et graphique.

Le match était alors enfin lancé, et les équipes promenaient le ballon d'un bout à l'autre du terrain. Les occasions franches n'ont pas été légion, cependant, avec notamment un tir d'Allan qui a frôlé le poteau (65e) et une frappe au-dessus de Marc Cucurella (74e).

Et il a fallu un but contre son camp du défenseur Agustin Giay, une déviation sur un centre fort de l'international Espoirs français Malo Gusto, pour tromper une deuxième fois Weverton (83e).

Une qualification globalement méritée pour les Blues, qui réalisent un bon tournoi malgré le faux pas contre Flamengo (3-1). Fluminense reste seul représentant d'Amérique du sud dans le Mondial des clubs.

Fluminense passe en force

Grâce à son héros du jour, le bien nommé Hercules, buteur entré à la mi-temps, Fluminense a été plus réaliste et mis fin au beau parcours des Saoudiens d'Al-Hilal (2-1) pour mieux poursuivre le sien vers les demi-finales du Mondial des clubs, vendredi à Orlando.

L'équipe doyenne de Rio de Janeiro, créée en 1902, est la première à rallier le dernier carré.

En attendant, Thiago Silva et les siens ont rempli leur mission face à Al-Hilal, adversaire inattendu à ce stade du tournoi dont ils savaient devoir se méfier. L'équipe entraînée par Simone Inzaghi avait créé une énorme sensation en éliminant Manchester City en huitième de finale, au terme d'un match fou (4-3 après prolongation). 

« Nous devons féliciter Fluminense, qui a fait un grand match », a d'ailleurs réagi l'Italien, soulignant qu'« il y a eu des faits de jeu qui ont affecté le match, mais mes joueurs ont mis tout ce qu'ils avaient sur le terrain, tout leur cœur ».

Sans s'étendre, l'ancien coach de l'Inter Milan faisait notamment référence à ce penalty accordé dans le temps additionnel à l'attaquant Marcos Leonardo, finalement annulé par l'arbitre après consultation de la VAR.

Fluminense réaliste

À ce moment-là, Al-Hilal était mené 1-0 après l'ouverture du score du milieu de terrain Matheus Martinelli, qui a placé une frappe superbe dans la lucarne adverse, après un subtil contrôle orienté dans la surface (40e).

Devant au pointage, sans s'être vraiment exposé, Fluminense, qui avait également marqué les esprits au tour précédent, en sortant l'Inter Milan (2-0), finaliste de la dernière Ligue des champions, n'avait pas de raison de plus emballer cette rencontre. Elle a été précédée d'une minute de silence en hommage au joueur portugais de Liverpool, Diogo Jota, mort avec son frère après un accident de la route dans la nuit de mercredi à jeudi. 

Équipe à réaction, Al-Hilal a bien cru revenir à hauteur avant la pause, mais Kalidou Koulibaly, buteur face à City d'une tête sur corner, a cette fois vu Fabio se détendre pour repousser sa tentative (45+1).

Ce n'était que partie remise pour la formation saoudienne, puisque cinq minutes après la pause, Marcos Leonardo a égalisé, tout heureux d'hériter d'une remise de la tête du même Koulibaly, ultra-dominant dans les airs, pour ensuite battre de près le gardien (51e).

Tout était à refaire donc pour Fluminense, d'autant que le gardien marocain d'Al-Hilal, Yassine Bounou, qu'on pensait débordé par un crochet de German Cano, a su se jeter comme un chat sur le ballon pour le capter dans ses pieds (55e).

Thiago Silva cabossé

Mais, c'est une passivité encore trop coupable de la défense saoudienne dont a su profiter Hercules, qui a d'abord chipé un ballon des pieds d'un joueur adverse, avant de conclure l'action d'un tir croisé, alerté par une passe de la tête de Samuel Xavier (70e).

« On n'a pas eu énormément d'occasions, mis on a concrétisé celles qu'il fallait », s'est félicité l'entraîneur brésilien Renato Gaucho.

Un réalisme qui a fui Al-Hilal, au moment de faire le siège de la surface de Fluminense en fin de match. 

Koulibaly, stoppeur devenu premier attaquant, a ainsi tout tenté de la tête et du pied. Il a même simulé un penalty, ce qui lui a valu un carton jaune. Mais en vain: cette fois il n'y avait pas la défense gruyère de City en face.

Même bousculée, même cabossée à l'image du nez de Thiago Silva, qui a pris un coup sur le haut du nez, plus tôt, l'arrière-garde brésilienne a tenu bon. Pour la plus grande joie de ses supporters, présents en large majorité dans les tribunes du Camping World Stadium, aux trois-quarts plein (43.091 spectateurs).