L'équipe masculine de soccer du Canada peut cocher un de ses objectifs sur sa liste des choses à accomplir en 2022. Avec un billet en poche pour la Coupe du monde de soccer, les Canadiens visent maintenant à aller surprendre le monde entier et démontrer que même la froidure de ce pays nordique n'empêche pas de bâtir une grande équipe de ballon rond.

De passage à l'Antichambre à RDS, Samuel Piette n'a pas de mal à saisir l'ampleur du travail accompli. Celui qui a effectué 61 sélections avec l'équipe nationale se souvient parfaitement de cette première rencontre il y a quatre ans avec l'entraîneur du programme. « Je me souviens du premier discours de John Herdman en 2018 lors de notre camp d'entraînement en Espagne. Il nous avait dit qu'il allait amener cette équipe au Qatar et que nous allions sortir du groupe, que nous serions la première équipe canadienne à remporter un match et à réussir un blanchissage.  »

Piette est dans le programme du Canada depuis dix ans. Il en a vécu des frustrations avant d'en arriver à cette euphorie provoquée par cette qualification obtenue dimanche sur la pelouse du BMO Field de Toronto où les Canadiens ont corrigé la Jamaïque pour confirmer leur exploit.

Les joueurs ne sont pas rassasiés et ils n'iront pas au Qatar pour jouer un rôle de figurant. « Se comparer aux grandes nations et démontrer au monde entier que le Canada est un pays sérieux dans ce sport. »

Piette a une très haute estime de l'entraîneur, un bourreau de travail qui possède de grandes qualités humaines.  « C'est lui qui a fait en sorte que chaque joueur est capable d'amener son niveau et d'avoir une cohésion et cette chimie en équipe sur le terrain, mais surtout à l'extérieur du terrain. On parle souvent de la confrérie, d'une famille, mais ce n’est pas que des mots, ce sont de vrais sentiments que nous ressentons. Il a été l'acteur principal pour faire en sorte que nous soyons une famille.

Le parcours vers le Qatar a permis à Piette de se rendre compte de match en match du caractère de son équipe. La victoire de 3-0 en juin dernier en Haïti lui a fait comprendre que son équipe pouvait triompher dans n'importe quelle condition. « Je me suis dit que cette équipe était vraie et qu'elle était capable de s'ajuster, peu importe le défi qu'elle pouvait affronter. »

Mais, c'est surtout au Mexique en novembre lors d'un match nul obtenu dans l'intimidant stade Azteca que Piette a pleinement pris conscience que le Canada n'avait pas à rougir ou être intimidé par les puissances  du soccer.  « J'ai réalisé que nous avions de bons joueurs et que nous étions capables d'affronter les grandes nations. »

Mercredi, le Canada terminera ses matchs de qualification avec un rendez-vous  avec le Panama avant le tirage de vendredi alors que seront déterminés les groupes pour la Coupe du monde qui aura lieu en novembre.