Listen to "LDSF - Semaine 16 - 1er juin 2017" on Spreaker.

Parti de la maison à l’âge de 14 ans, Samuel Piette est prêt à rentrer au bercail après plus de sept ans d’exil.

Après des escales à Metz, Düsseldorf et Deportivo, où il a peaufiné son talent jusqu’à devenir un International canadien, le milieu de terrain québécois ne dirait pas non à un retour en Amérique du Nord.

Le joueur de 22 ans vient de compléter la dernière saison avec le Deportivo Izzara, un club de troisième division espagnol qui a requis ses services dans 32 rencontres.

« J’avais un contrat d’un an plus une année d’option si je jouais au moins 30 matchs », a confié l’athlète originaire de Repentigny en entrevue à l’émission Loin de s’en foot.

« J’ai connu une bonne saison, donc quelques équipes de divisions supérieures ailleurs qu’en Espagne m’ont approché et mon agent étudie cela présentement. J’aimerais trouver quelque chose de mieux que l’an dernier, mais c’est entre les mains de mon agent », a ajouté Piette, qui a accumulé 2 840 minutes de jeu en 2016-2017.

Mieux, voudrait peut-être dire traverser l’Atlantique.

« Revenir en Amérique du Nord, j’aimerais bien, concède-t-il. Je suis quand même assez bien en Espagne, ils me connaissent depuis trois ans. [...] Si je suis capable de demeurer là-bas, tant mieux, mais je me laisse une porte ouverte pour revenir ici (en Amérique du Nord). »

Un International canadien de talent ayant grandi tout près de Montréal à la recherche d’un club... Pourquoi pas l’Impact?

« J’ai eu une discussion avec Adam Braz (directeur technique de l’Impact) en janvier dernier, mais c’était surtout pour établir le contact puisque je n’avais jamais eu de rencontre avec l’Impact auraparant. L’effectif de l’équipe était toutefois complet, alors je savais que ce ne serait pas pour cette année. C’était juste pour apprendre à se connaître, voir où j’en étais rendu, connaître mes plans. Rien de concret », a assuré Piette, qui estime avoir beaucoup à offrir au onze montréalais.

 « Je suis un milieu défensif pur. Un joueur simple qui joue en avant de la défense, un peu comme Marco Donadel, mais mon style de jeu ressemble davantage à celui d’Adrian Arregui, un milieu défensif agressif. C’est là que je me verrais », s’est projeté Piette, se prêtant volontairement au jeu.

Qui sait s’il se produira un jour régulièrement au Stade Saputo, mais une chose est certaine, il y sera le 13 juin prochain. Ce jour-là, à titre de membre de l’équipe canadienne, il affrontera Curaçao dans le cadre d’un match amical.

Apprendre à se connaître

Comme c’est si souvent le cas lors de matchs amicaux, Piette et ses coéquipiers auront alors bien peu de temps à leur disposition pour trouver leur synchronisme et faire un tout.

« Le gros problème, c’est le fait que les joueurs sont éparpillés un peu partout dans le monde, signale Piette. Chaque joueur apporte son style de jeu, mais dans une équipe nationale un entraîneur doit imposer son système. »

C’est le mandat qui attend le nouveau sélectionneur Octavio Zambrano à l’aube de la Gold Cup, qui aura lieu le mois prochain.

« C’est un entraîneur positif qui n’a pas peur, il veut qu’on impose notre jeu. Souvent, on a reproché à l’équipe nationale de rester un peu trop en arrière, de concéder et de ne jouer que la contre-attaque. Ce qu’il veut, c’est qu’on crée nos propres chances, qu’on mette notre pied en avant », avance Piette, qui a disputé 30 rencontres dans le maillot canadien depuis 2012.