QUÉBEC - Tant les clients que les propriétaires de gyms s'exposent à devoir acquitter une amende s'ils font fi de la consigne gouvernementale imposant la fermeture de ces établissements.

Lors de sa réunion hebdomadaire, mercredi, le conseil des ministres projette d'adopter un décret fixant les montants de ces amendes.

L'annonce de cette mesure dissuasive a été faite mardi, en point de presse, par le premier ministre François Legault, qui visiblement entend tuer dans l'oeuf le mouvement de contestation et de désobéissance orchestré la veille par certains propriétaires d'établissements de conditionnement physique.

Les dirigeants de quelque 200 établissements de ce type (gymnases, centres de yoga, de danse et d'arts martiaux) avaient affirmé lundi matin qu'ils allaient reprendre leurs activités le 29 octobre, dès le lendemain de la fin de la première période de 28 jours de restrictions partielles liées à la deuxième vague de COVID-19, et ce, quelle que soit la décision du gouvernement pour la suite des choses.

Or, en fin de journée lundi, le premier ministre annonçait que la fermeture de ces établissements devait être prolongée de quatre semaines supplémentaires, soit jusqu'au 23 novembre.

« Concernant les gyms, je veux vous annoncer aussi que, demain (mercredi), au conseil des ministres, on va adopter un décret pour qu'il y ait des amendes non seulement pour les propriétaires, mais les clients qui se présenteraient dans les gyms, qui n'ont pas le droit d'être ouverts », a rappelé le premier ministre.

Il a ajouté qu'il était persuadé que « la grande majorité des Québécois comprend qu'actuellement on ne peut pas ouvrir les restaurants, on ne peut pas ouvrir les gyms. Il y a des risques de contagion ».

« La loi doit être respectée », avait-il dit lundi, ajoutant que les policiers veilleraient à appliquer la consigne et distribuer les amendes aux contrevenants.