Les athlètes canadiens ont été affectés par la pandémie de COVID-19. Les centres d'entraînement ont été fermés pendant des semaines. Les compétitions internationales étaient rarissimes, et très espacées en raison des restrictions de voyage. 

En conséquence, Josh Dueck a refusé de faire ses prédictions concernant la récolte de médailles du Canada aux Jeux paralympiques de Pékin, qui commenceront vendredi. Il est trop difficile de comparer le Canada au reste du monde. 

«En vérité, c'est que nous n'avons aucun contexte ni aucun point de référence pour émettre une opinion éclairée sur les performances de nos athlètes», a dit Dueck, le chef de mission du Canada aux Jeux paralympiques de Pékin.  

«Je dirais cependant que notre équipe a du potentiel, mais au-delà de ça, je ressens beaucoup de fierté dans nos rangs, des athlètes qui sont simplement heureux d'être ici. C'est un soulagement, et le moral est très bon. Ainsi, quand vous prenez tout ça en compte, je crois que cette délégation peut causer bien des surprises.»

Le Canada a envoyé 49 athlètes en Chine, en baisse par rapport aux 54 qui avaient obtenu 28 médailles — huit d'or, quatre d'argent et 16 de bronze — aux Jeux de Pyeongchang en 2018. 

Ils s'exécuteront au hockey, au curling, en ski alpin, en ski de fond et en surf des neiges au cours des 10 prochains jours. 

Parmi les athlètes se trouvent les vétérans Brian McKeever, détenteur de 17 médailles paralympiques en ski de fond, et Mark Arendz, qui a obtenu huit médailles en carrière en ski de fond et biathlon, de même que les espoirs en surf des neiges Tyler Turner et Lisa DeJong. Turner a décroché l'or et le bronze aux derniers championnats du monde, tandis que DeJong est rentrée avec une médaille d'or et deux autres d'argent autour du cou. 

Dueck refuse donc de faire des prédictions sur la récolte du Canada au cours des prochains jours, mais considère la présence de la délégation nationale à Pékin comme étant une victoire en soi. Après tout, un test positif à la COVID-19 relevé quelques semaines avant les Jeux paralympiques signifiait pratiquement l'exclusion de l'événement. 

«Notre tâche herculéenne consistait simplement à arriver ici en toute sécurité, a rappelé Dueck. Mais on sent un certain soulagement. Mon personnel, moi-même et même les quelques athlètes que j'ai rencontrés jusqu'ici, m'ont tous dit: 'Ouf'! C'est pour ça que nous nous sommes entraînés, depuis quatre ans, huit ans ou même 12 ans. Et maintenant c'est le temps de briller.  

«C'est assez spécial, dès qu'on pénètre (dans la bulle olympique), c'est très spécial; l'expérience ressemble beaucoup au monde de Peter Pan», a-t-il ajouté. 

Le Canada a terminé au deuxième rang du tableau des médailles derrière les États-Unis, il y a quatre ans. 

Dueck espère que peu importe le nombre d'athlètes canadiens qui grimperont sur le podium à Pékin, ceux-ci pourront savourer le moment. 

«Je suis peut-être biaisé, mais je me suis toujours dit à l'époque où je pratiquais mon sport qu'il fallait être reconnaissant de pouvoir le faire et d'apprécier le moment présent. Alors, de nouvelles possibilités apparaîtront devant toi», a-t-il conclu. 

Les Jeux paralympiques commenceront vendredi sans les athlètes de la Russie et du Bélarus. Le comité organisateur des Jeux paralympiques de Pékin, qui était confronté aux nombreuses menaces de retraits et un sentiment grandissant d'animosité au Village des athlètes, a donc dû expulser les délégations de ces deux pays impliqués dans l'invasion de l'Ukraine.