PÉKIN, Chine – Le président du Comité international paralympique (CIP) a exprimé des « espoirs de paix » lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques d'hiver de Pékin dimanche, mais a évité de mentionner la guerre de la Russie en Ukraine.

La cérémonie de clôture est venue marquer la fin d'une période de près de six semaines de sport international dans la capitale de la Chine, qui a commencé avec l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver, le 4 février.

Mollie Jepsen, une spécialiste du ski alpin, était la porte-drapeau du Canada à cette cérémonie de clôture.

Qualifiant ce moment « d'honneur de toute une vie », l'athlète de 22 ans de West Vancouver a mérité une médaille d'argent et une médaille d'or malgré des ligaments déchirés à un genou qui nécessiteront une opération à son retour au pays.

Le président du CIP, Andrew Parsons, a lancé un message d'unité lors de la cérémonie dans le stade olympique, après l'expulsion des athlètes de la Russie et du Bélarus.

« Les différences ici ne nous ont pas divisés », a affirmé Parsons devant un public qui comprenait le président chinois Xi Jinping.

« À travers cette unité, nous avons de l'espoir. L'espoir de l'inclusion, l'espoir de l'harmonie et surtout l'espoir de la paix. L'humanité espère vivre dans un monde où le dialogue prévaut », a déclaré Parsons.

La cérémonie de clôture a aussi mis fin à une séquence où l'Asie a accueilli quatre des huit dernières éditions des Jeux olympiques et paralympiques, à commencer par les Jeux d'été de 2008, à Pékin. On ignore à quel moment la plus grande manifestation sportive au monde sera de retour dans ce continent.

Les prochains Jeux olympiques et paralympiques d'été auront lieu à Paris, en 2024, suivis des Jeux d'hiver de Milan-Cortina, en Italie, en 2026. La ville de Los Angeles accueillera ensuite les Jeux d'été de 2028.

Au plus tôt, donc, les Jeux olympiques retourneront en Asie en 2030. La ville japonaise de Sapporo, qui a présenté les Jeux d'hiver en 1972, est l'une des favorites pour présenter l'édition des Jeux d'hiver de 2030.

Les Jeux paralympiques ont été lancés seulement huit jours après que la Russie, avec l'aide du Bélarus, eut déclenché son invasion de l'Ukraine.

Après avoir refusé d'expulser les athlètes russes et bélarusses, le CIP a fait volte-face et a exclus leurs 83 athlètes, 71 de la Russie et 12 du Bélarus.

L'Ukraine, avec seulement 20 compétiteurs inscrits, a terminé au deuxième rang du classement des médailles, derrière la Chine.

Parsons a manifesté son horreur face à l'attaque de la Russie contre l'Ukraine dans un discours passionné prononcé lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, en présence de Xi.

Certaines parties du discours de M. Parsons n'ont pas été traduites par la télévision d'État chinoise et une partie de l'audio a n'a pas été entendue. Le CIP a protesté contre ce qu'elle considérait comme une censure probable, mais il s'est fait dire que le silence était dû à un problème inexpliqué.

La Chine a refusé de condamner l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le président russe Vladimir Poutine était présent à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le 4 février, faisant de lui l'un des rares grands dirigeants mondiaux à y assister avec Xi également sur place.

Les Jeux paralympiques ont attiré un peu moins de 600 athlètes, un chiffre nettement inférieur aux quelque 2900 qui ont pris part aux Jeux olympiques.

Les deux événements se sont déroulés sous les sévères restrictions liées à la COVID-19 en Chine, qui exigeaient des tests quotidiens pour les athlètes et les autres personnes présentes, avec un accès limité aux hôtels, aux sites de compétitions et aux salles de presse.