La résilience se définit comme la capacité de résistance et de récupération mentale. On utilise d‘ailleurs aussi le terme résilience pour parler de la capacité de résistance des métaux, de leur capacité à retrouver leur état d‘origine après avoir subi un stress… Dans le domaine de la psychologie sportive, on ne parle pas simplement de «résister» à un événement ou à une défaite comme si celui-ci ne nous affectait pas. On parle plutôt de reconnaître que cet événement s‘est produit, que la situation existe, et qu‘elle nous affecte, d‘en tirer leçon et de poursuivre son chemin. La résilience est la capacité à récupérer mentalement et à regarder en avant rapidement.

C‘est un Français, Boris Cyrulnik qui a été l‘un des premiers à parler de résilience en psychologie, à partir de l‘observation des survivants des camps de concentration. Il décrit la résilience comme étant une force intérieure qui peut nous libérer de notre passé.

Vous serez certainement d‘accord avec moi pour dire que les échecs font partie de la vie et du développement d‘un sportif. Et pas seulement les échecs face à un adversaire… Les échecs psychologiques, les coupures, le temps de jeu réduit, les blessures, les erreurs commises et bien sûr, les défaites, petites ou grandes. Ces embûches sont présentes dans le cheminement de tous les athlètes. C‘est pourquoi je parle souvent de la résilience comme de la qualité principale en psychologie du sport. Le passé d‘un sportif peut devenir un fardeau à trainer, ou contribuer à le faire grandir.

Tout part de la résilience. Un athlète capable d‘apprendre de ses erreurs et de ses malchances, de garder la tête haute et de foncer sera toujours avantagé quand viens le temps de performer à son plein potentiel. Et ça ne s‘applique pas uniquement dans le sport… Au fond, ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort!

Sylvain Guimond, PhD

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