Massicotte devra s'expliquer
Sports divers mercredi, 14 mai 2008. 17:28 vendredi, 29 mars 2024. 11:10
QUEBEC - Le sénateur Paul Massicotte devra venir expliquer en commission parlementaire à Québec la nature de l'entente qui le lie au gouvernement libéral pour la gestion des hippodromes.
La firme Attractions hippiques n'a jamais été en mesure de garder l'industrie à flot mais elle continue néanmoins de bénéficier des largesses de l'Etat, a résumé le député péquiste François Legault, en point de presse mercredi à l'Assemblée nationale.
Généreux donateur au Parti libéral du Québec (PLQ), M. Massicotte a remporté la mise en 2006 - cinq entreprises s'étaient manifestées - lorsque le gouvernement Charest a privatisé les hippodromes de Montréal, Aylmer, Trois-Rivières et Québec.
L'entreprise Attractions hippiques s'engageait à remettre sur les rails l'industrie moribonde des courses de chevaux et empochait en retour 22 pour cent des revenus de 1900 appareils de loterie-vidéo. Elle projetait également de déménager l'hippodrome Blue Bonnet dans la couronne nord de Montréal, un projet qui semble aujourd'hui dans les limbes.
Plutôt que de se renflouer, l'industrie s'est enfoncée davantage depuis la privatisation. De 25 millions $ en 2005, les fonds publics engloutis pour maintenir en vie ce secteur d'activité sont passés à 40 millions $ par année depuis la vente, a relaté le député Legault, citant des chiffres révélés par le Vérificateur général.
"Beau partage de risque! Est-ce que c'est ça, la nouvelle méthode libérale? Est-ce que c'est ça qu'on va faire maintenant dans les PPP? On va aller voir un ami libéral et on va lui dire: on te privatise des sociétés d'Etat puis inquiète-toi pas, si jamais les revenus que tu avais prévus ne sont pas au rendez-vous, tu reviendras nous voir puis on va te négocier un nouveau deal. Ça n'a pas de bon sens", a-t-il dénoncé.
La décision récente de Loto-Québec d'installer des appareils électroniques de Poker dans les Ludoplex de Québec et de Trois-Rivières semble démontrer que le sénateur libéral recyclé en promoteur de courses de chevaux a des entrées privilégiés au sein du gouvernement de Jean Charest, a fait valoir M. Legault.
"C'est Loto-Québec qui va payer pour les tables de poker, mais c'est Paul Massicotte qui va retirer les revenus des tables de poker. Ça veut dire qu'on a fait un appel d'offres, qu'on a demandé à cinq entreprises de proposer des choses, on retient M. Massicotte, et là on change le deal", a-t-il allégué.
Flairant un cas de "copinage" politique aux frais des contribuables, le PQ a joint sa voix à celle de l'opposition officielle pour exiger la tenue d'une commission parlementaire "sur la nature et le contexte de signature du contrat octroyé à Attractions hippiques par le gouvernement du Québec".
La commission fera rapport d'ici au 10 octobre prochain et pourra entendre, pour fin d'enquête, "toutes les personnes qu'elle jugera nécessaire".
"Paul Massicotte figure sur notre liste", a indiqué Stéphanie Desforges, porte-parole du chef adéquiste Mario Dumont.
Les libéraux de Jean Charest se sont opposés à la motion de l'ADQ mandatant la commission parlementaire, mais comme ils sont minoritaires, ils n'ont pu court-circuiter le processus.
A l'Assemblée nationale, la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a assuré qu'elle n'était pas "contre l'idée de jeter un éclairage" sur la gestion des hippodromes, mais a rejeté du revers de la main les allégations de "copinage" des partis d'opposition.
"On dit que M. Massicotte, c'est un ami du parti. Moi, je vais vous dire sincèrement, je ne connaissais pas M. Massicotte, je l'ai rencontré récemment, justement pour m'intéresser à la situation actuelle. Le premier ministre ne connaissait pas M. Massicotte", a-t-elle affirmé.
Mais la réponse de la ministre n'a pas convaincu l'opposition péquiste.
"Est-ce que vous croyez ça, vous, qu'un gars peut donner 2500 $ par année puis personne ne le connaît au Parti libéral? Voyons donc!", a lancé M. Legault.
La firme Attractions hippiques n'a jamais été en mesure de garder l'industrie à flot mais elle continue néanmoins de bénéficier des largesses de l'Etat, a résumé le député péquiste François Legault, en point de presse mercredi à l'Assemblée nationale.
Généreux donateur au Parti libéral du Québec (PLQ), M. Massicotte a remporté la mise en 2006 - cinq entreprises s'étaient manifestées - lorsque le gouvernement Charest a privatisé les hippodromes de Montréal, Aylmer, Trois-Rivières et Québec.
L'entreprise Attractions hippiques s'engageait à remettre sur les rails l'industrie moribonde des courses de chevaux et empochait en retour 22 pour cent des revenus de 1900 appareils de loterie-vidéo. Elle projetait également de déménager l'hippodrome Blue Bonnet dans la couronne nord de Montréal, un projet qui semble aujourd'hui dans les limbes.
Plutôt que de se renflouer, l'industrie s'est enfoncée davantage depuis la privatisation. De 25 millions $ en 2005, les fonds publics engloutis pour maintenir en vie ce secteur d'activité sont passés à 40 millions $ par année depuis la vente, a relaté le député Legault, citant des chiffres révélés par le Vérificateur général.
"Beau partage de risque! Est-ce que c'est ça, la nouvelle méthode libérale? Est-ce que c'est ça qu'on va faire maintenant dans les PPP? On va aller voir un ami libéral et on va lui dire: on te privatise des sociétés d'Etat puis inquiète-toi pas, si jamais les revenus que tu avais prévus ne sont pas au rendez-vous, tu reviendras nous voir puis on va te négocier un nouveau deal. Ça n'a pas de bon sens", a-t-il dénoncé.
La décision récente de Loto-Québec d'installer des appareils électroniques de Poker dans les Ludoplex de Québec et de Trois-Rivières semble démontrer que le sénateur libéral recyclé en promoteur de courses de chevaux a des entrées privilégiés au sein du gouvernement de Jean Charest, a fait valoir M. Legault.
"C'est Loto-Québec qui va payer pour les tables de poker, mais c'est Paul Massicotte qui va retirer les revenus des tables de poker. Ça veut dire qu'on a fait un appel d'offres, qu'on a demandé à cinq entreprises de proposer des choses, on retient M. Massicotte, et là on change le deal", a-t-il allégué.
Flairant un cas de "copinage" politique aux frais des contribuables, le PQ a joint sa voix à celle de l'opposition officielle pour exiger la tenue d'une commission parlementaire "sur la nature et le contexte de signature du contrat octroyé à Attractions hippiques par le gouvernement du Québec".
La commission fera rapport d'ici au 10 octobre prochain et pourra entendre, pour fin d'enquête, "toutes les personnes qu'elle jugera nécessaire".
"Paul Massicotte figure sur notre liste", a indiqué Stéphanie Desforges, porte-parole du chef adéquiste Mario Dumont.
Les libéraux de Jean Charest se sont opposés à la motion de l'ADQ mandatant la commission parlementaire, mais comme ils sont minoritaires, ils n'ont pu court-circuiter le processus.
A l'Assemblée nationale, la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a assuré qu'elle n'était pas "contre l'idée de jeter un éclairage" sur la gestion des hippodromes, mais a rejeté du revers de la main les allégations de "copinage" des partis d'opposition.
"On dit que M. Massicotte, c'est un ami du parti. Moi, je vais vous dire sincèrement, je ne connaissais pas M. Massicotte, je l'ai rencontré récemment, justement pour m'intéresser à la situation actuelle. Le premier ministre ne connaissait pas M. Massicotte", a-t-elle affirmé.
Mais la réponse de la ministre n'a pas convaincu l'opposition péquiste.
"Est-ce que vous croyez ça, vous, qu'un gars peut donner 2500 $ par année puis personne ne le connaît au Parti libéral? Voyons donc!", a lancé M. Legault.