Le Dorvallois Brent Lakatos a franchi la ligne d’arrivée du 800 m de la classe masculine T53 en tête, vendredi, au Grand Prix de para-athlétisme de Nottwil, en Suisse.

Le vétéran a enregistré un chrono de 1 min 37,21 s. Son plus proche adversaire, le Thaïlandais Pongsakorn Paeyo, a accusé un retard de 0,53 seconde. Le Tunisien Walid Ktila (1 min 38,10 s) a quant à lui fini troisième.

« Je dois travailler mon départ. Comme c’était un 800 m, c’est moins grave de le manquer que dans un 100 m. La course s’est bien passée, mais je peux faire mieux. J’ai commencé à dépasser tout le monde avec 500 mètres à faire. J’étais en arrière et quand Paeyo m’a vu, il a commencé à pousser très vite. Je me suis mis derrière lui et il m’a tiré pendant 300 mètres. Je l’ai rejoint et j’ai pris la draft pour le dépasser dans les 100 derniers mètres. »

Également en action, le Canadien Ben Brown (1 min 45,96 s) a conclu au 10e rang.

L’an dernier à ce même Grand Prix, Lakatos avait établi un record du monde au 1500 m en plus de remporter l’or au 100 m, 200 m, 400 m et 800 m.

« J’étais plus prêt pour les courses sur piste parce que je m’étais entraîné pour ça. Cette saison, je me suis entraîné pour les courses sur route, comme les marathons. Je suis content de retourner sur la piste. La préparation en compétition est très différente. »

Le Québécois sera du 400 m T53 ce week-end. Il prendra aussi le départ du 1500 m et 5000 m dans la classe T53-T54.
« J’ai eu de petits problèmes avec ma poignée au début de la saison et je n’ai pas pratiqué mes départs. C’est pour cette raison que je ne fais pas le 100 m et 200 m. Je veux protéger ma poignée. Je ne suis plus très bon dans mes départs, ça va mal, a-t-il ajouté en riant. Je veux faire un bon temps au 1500 m et 5000 m. Je serai dans une vague rapide avec les T54. La dernière fois que j’ai fait ça, c’était en finale des Championnats du monde l’an passé, alors c’est encore nouveau pour moi. »

La saison dernière, Lakatos avait connu la gloire en partie grâce à ses nouveaux gants durs selon lui. Cette année, le para-athlète porte une version améliorée. « Des étudiants d’une université en Angleterre ont fait un projet d’impression 3D avec mes gants. Maintenant, ils sont identiques et je sens la différence ! Avant, ils étaient faits à la main, alors il y avait de petites imperfections entre le gauche et le droit. J’espère aller encore plus vite au 5000 m. »