À l’émission « Et le but! » animée par Pierre Houde, Bruny Surin et Danny Desrivaux sont revenus sur les grands moments de leur carrière, mais ont également été invités à partager leur vécu dans la foulée des manifestations pour mettre fin au racisme après le décès de George Floyd.

Pour Surin, médaillé d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta, il a toujours perçu le racisme comme un manque d’éducation et cela ne l’a jamais empêché d’accomplir tous ses rêves.

« Quand je suis arrivé au Québec le 5 janvier 1975, ç’a été tout un changement, a déclaré Surin. Je me suis bien intégré parce que mes parents m’avaient expliqué que la famille était dans un pays où il était possible de réussir en travaillant fort. J’ai donc retroussé mes manches et travaillé fort!

« Oui, je me suis déjà fait traité du mot avec un N majuscule... cela me rendait triste, mais je me disais que c’était des ignorants. C’est quelque chose qui existe depuis longtemps et qui existe encore aujourd’hui. »

Desrivaux, un ancien receveur de passes des Alouettes, a fait remarquer la difficulté pour les Noirs à accéder à certains postes dans le monde du football professionnel, mais a bien insisté sur le fait qu’à l’intérieur du vestiaire, les joueurs forment généralement une grande famille.

« Il y en a très peu dans le vestiaire, c’est un environnement inclusif, a précisé Desrivaux. Avec tout ce que nous pouvons vivre au cours d’une saison, il y a très vite un sentiment de fraternité qui s’installe. Cela élimine donc beaucoup de sources de racisme.

« Par contre, lorsque j’ai joué en Virginie, il était possible de sentir que la mentalité était plus conservatrice. Il y avait une tension qui était palpable. Il y avait les Blancs d’un côté, et les Noirs de l’autre. Tout le contraire du Connecticut, où c’était vraiment plus inclusif. »