ROME, Italie - C'est enfin la rentrée pour Rafael Nadal: après six mois, le no 2 mondial renoue avec la compétition sur terre battue, sa surface fétiche, au Masters 1000 de Rome qui débute lundi, avec l'esprit tourné vers Roland-Garros.

« Le Foro Italico (le stade romain, ndlr) est toujours un endroit particulier pour moi et il le sera encore davantage cette année », a souligné Nadal, qui s'entraîne déjà depuis quelques jours sur la terre battue romaine pour préparer au mieux son retour après cette « très longue » pause due à la pandémie de nouveau coronavirus.

Le dernier tournoi joué - et gagné - par « Rafa » remonte à la fin février à Acapulco.

Le tennis professionnel a été à l'arrêt de mars à début août. Puis le Majorquin a renoncé à la tournée américaine post-COVID-19 - Cincinnati puis les Internationaux des États-Unis à New York - en raison des conditions sanitaires incertaines et de la « folie » du nouveau calendrier.

En reprenant sur sa surface de prédilection, Nadal s'épargne la brutale transition dur/terre battue qui attend les participants des Internationaux des États-Unis, à deux semaines de Roland Garros (27 septembre-11 octobre).

À Paris, il visera une inédite treizième victoire - et une vingtième en Grand Chelem pour rejoindre au sommet Roger Federer, absent jusqu'en 2021 en raison d'une double opération au genou droit.

Début corsé pour « Rafa »

À Rome, « Rafa » retrouve un autre de ses jardins, où il a déjà gagné neuf fois (record), dont la dernière l'an dernier contre son autre rival historique, Novak Djokovic.

Exempté de 1er tour, il pourra rapidement mesurer sa forme avec un 2e tour corsé prévu face à son compatriote Pablo Carreno (27e), qui vient d'atteindre les demi-finales de l'US Open (à ce titre lui aussi est exempté du premier match). 

« Djoko », quadruple vainqueur à Rome, va pour sa part retrouver les courts après sa spectaculaire disqualification pour un geste d'humeur en huitièmes de finale des Internationaux des États-Unis.

Au lieu d'une victoire qui lui semblait promise, le no 1 mondial a quitté New York la tête basse après avoir - involontairement - frappé une balle directement sur une juge de ligne.

Quinze des vingt meilleurs mondiaux sont attendus à Rome, mais avec plusieurs absents de marque dans le top-10: outre Federer (no 4), manquent les finalistes des Internationaux des États-Unis, Dominic Thiem (no 3) et Alexander Zverev (no 7), ainsi que Daniil Medveded (no 5), demi-finaliste à New York.

Le Canadien Denis Shapovalov, 12e tête de série a rendez-vous au premier tour avec l'Argentin Guido Pella, 36e joueur mondial. Félix Auger-Aliassime, tête de série no 16, affrontera quant à lui le Serbe et 26e joueur mondial Filip Krajinovic. Le Canadien Milos Raonic, 13e tête de série, sera pour sa part opposé au Français Adrian Mannarino, 39e rauqette mondiale.

Le tournoi féminin, lui, sera de nouveau privé de sa no 1 mondiale, l'Australienne Ashleigh Barty, qui a renoncé à reprendre le chemin du circuit, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe, en raison de la situation sanitaire et d'une préparation perturbée par l'impossibilité de certains déplacements en Australie. 

Halep en no 1

Serena Williams et Naomi Osaka, respectivement demi-finaliste et victorieuse aux Internationaux des États-Unis, ne seront pas là non plus. 

Mais la no 2 Simona Halep, absente aux États-Unis, sera présente comme tête de série no 1, comme plusieurs autres joueuses qui avaient renoncé aux Internationaux des États-Unis: Elina Svitolina (5e), Kiki Bertens (7e) et Belinda Bencic (10e).

La Tchèque Karolina Pliskova (3e), tenante du titre à Rome, défendra elle son bien, après son élimination surprise au deuxième tour des Internationaux des États-Unis.

La Québécoise Leylah Annie Fernandez a été éliminée durant le tournoi de qualifications.

Comme à New York, le tournoi se dispute sans public. Au grand dam des organisateurs qui ont dénoncé une « injustice » par rapport à d'autres stades ayant partiellement ouvert leurs portes en Italie et par rapport à Roland-Garros, qui ouvrira avec une jauge réduite.

Les joueurs, eux, devront rester dans les deux hôtels dédiés quand ils ne seront pas au Foro Italico. Avec des tests PCR tous les quatre jours pour les hommes et tous les cinq jours pour les femmes.