ROME - Denis Shapovalov a battu Rafael Nadal pour la deuxième fois en six matches en carrière, jeudi, atteignant ainsi les quarts de finale à Rome.

Le Canadien a battu l'Espagnol 1-6, 7-5 et 6-2, en deux heures et 39 minutes.

Nadal a paru nettement diminué au fil et à mesure que le match s'allongeait, ennuyé au pied gauche.

L'athlète de 35 ans boitait entre les points - un portrait peu réjouissant, à l'approche de Roland-Garros. Nadal a raté une bonne portion de 2021 en raison d'une blessure au pied gauche.

Nadal est revenu à l'ATP la semaine dernière après une absence de six semaines, résultat d'une fracture aux côtes. Il a bien amorcé 2022, entre autres avec un 21e titre de prestige, à Melbourne.

Nadal a paru nettement diminué au fil et à mesure que le match s'allongeait, ennuyé au pied gauche.

« Je me suis blessé à nouveau au pied et c'est très douloureux, a admis Nadal. Je suis un joueur qui doit composer avec les blessures, ce n'est rien de neuf. »

« C'est difficile au quotidien et c'est parfois dur à accepter. Ça peut être frustrant quand il y a plusieurs journées où je ne peux pas m'entraîner comme il faut. »

L'athlète de 35 ans boitait entre les points - un portrait peu réjouissant, à l'approche de Roland-Garros. Nadal a raté une bonne portion de 2021 en raison d'une blessure au pied gauche.

« Je ne sais vraiment pas ce qui peut arriver (d'ici à l'étape française du Grand chelem) », a dit Nadal.

« Assurément, c'était dur de le voir en douleur à la fin, a dit Shapovalov. On ne veut jamais voir ça chez un rival, encore moins une grande légende comme 'Rafa'. Il apporte tellement au tennis. Espérons qu'il va être rétabli à temps pour Roland-Garros. »

Shapovalov a également eu raison de Nadal en 2017, à Montréal.

Jeudi, le représentant de l'unifolié a signé 13 as, le dernier pour mener 5-2 au troisième set.

Nadal a entamé le jeu suivant avec deux fautes directes. Il a ensuite mérité un point, puis Shapovalov a réussi un coup gagnant. L'Espagnol a ajouté deux points avant de commettre deux autres fautes directes, pour concéder le match. Le dernier point a été une frappe trop longue.

Shapovalov a eu un mince avantage pour les bris, 5-4.

Tête de série numéro 13, Shapovalov aura comme prochain rival Casper Ruud, la cinquième tête d'affiche.

Félix Auger-Aliassime, 8e tête de série de l'Omnium d'Italie, a de son côté évincé l'Américain Marcos Giron 6-3, 6-2 au bout d'une heure et 28 minutes de jeu sur la terre battue romaine en 8es de finale.

Le Québécois présente maintenant une fiche de 2-0 en carrière contre Giron, le 60e joueur mondial, après l'avoir défait en quarts de finale du tournoi sur gazon de Halle l'an dernier.

Auger-Aliassime s'est révélé particulièrement efficace au service, comme en témoignent ses 11 as. Il a également remporté 84 % de ses points avec sa première balle de service, et 54 % avec sa deuxième. De plus, le tennisman âgé de 21 ans a converti quatre de ses huit balles de bris, et il n'a été brisé qu'une seule fois en trois tentatives de la part de Giron.

Auger-Aliassime affrontera en quarts de finale le no 1 mondial, le Serbe Novak Djokovic, qui a sèchement disposé du Suisse Stanislas Wawrinka 6-2, 6-2. Ce sera le premier duel en carrière entre Djokovic et Auger-Aliassime.

Zverez gagne sa place en quart

Alexander Zverev, 3e mondial, a quant à lui remporté sa 100e victoire en battant en 8es de finale de l'Omnium d'Italie l'Australien Alex De Minaur 6-3, 7-6 (7/5).

L'Allemand de 25 ans, qui n'a pas encore perdu le moindre set du tournoi, affrontera vendredi le Croate Marin Cilic (23e) ou le Chilien Christian Garin (45e).

« C'était mieux qu'hier, c'est sûr », s'est félicité le champion olympique de Tokyo qui avait bataillé mercredi pour vaincre la résistance de l'Argentin Sebastian Baez (37e) 7-6 (8/6), 6-3.

« Je dois garder ma concentration mieux que ça », a-t-il tempéré.

« Alex est un très bon joueur et surtout un très bon relanceur. Alors perdre son service contre lui ça peut arriver, mais il faut vraiment que je sois plus efficace sur mon service tout au long du match », a-t-il analysé.

Zverev avait remporté à Rome en 2017 le premier grand titre de sa carrière en battant en finale Novak Djokovic. L'année suivante, il avait été battu en finale par Rafael Nadal, celui-là même qui l'avait battu en quarts l'an dernier.

Tsitsipas déroule

Stefanos Tsitsipas, 5e mondial, a mis un set à se régler jeudi avant de dérouler pour dominer le Russe Karen Khachanov (24e) 4-6, 6-0, 6-3 et ainsi se hisser en quarts de finale.

Au prochain tour, le Grec de 23 ans affrontera le héros local Jannik Sinner (13e) qui s'est défait du Serbe Filip Krajinovic (54e) 6-2, 7-6 (8/6).

Après avoir cédé la première manche à Khachanov, Tsitsipas a remporté neuf jeux à la suite pour recoller à un set partout et se détacher 3-0 dans la manche décisive.

« J'ai élevé mon niveau au deuxième set », a-t-il analysé, heureux d'être parvenu à garder son calme pour mettre en place ses « schémas tactiques ».

« Je n'ai pas bien servi dans le premier set, je me précipitais et j'avais trop de choses qui me traversaient l'esprit », a-t-il développé.

« À partir du moment où j'ai réussi à m'éclaircir les esprits, les choses se sont passées autrement car je parvenais à prendre les bonnes décisions au bon moment », a-t-il encore expliqué.

Le Russe n'a pas baissé les bras et a réussi à mettre un terme à l'hémorragie, mais il n'est jamais parvenu à menacer Tsitsipas sur son service si bien que le double lauréat de Monte-Carlo s'est tranquillement imposé.

Finaliste l'an dernier à Roland-Garros après avoir remporté en principauté son premier tournoi de la catégorie Masters 1000, Tsitsipas enchaîne cette saison encore une belle série sur terre battue depuis le début du printemps: après son titre à Monte-Carlo, il a été battu en quarts à Barcelone par Carlos Alcaraz, puis en demies à Madrid par Alexander Zverev.

Et il peut donc de nouveau espérer rejoindre le dernier carré du dernier grand tournoi préparatoire à Roland-Garros (22 mai-5 juin). À condition de passer l'obstacle Sinner qui, pour son premier quart à Rome, sera bien entendu bruyamment soutenu par son public.

« Mon boulot, c'est d'entrer sur le court et de jouer au tennis. Evidemment, il aura un peu plus de soutien du public, mais c'est normal. Ce sera à moi à bien jouer pour prouver que je suis le meilleur », a commenté Tsitsipas.