Plusieurs nouveautés ont été lancées ou seront testées cette année dans le monde du tennis.

Une de ces nouveautés au calendrier est le Masters NextGen.

C'est la version des Finales de l'ATP, mais pour les joueurs de moins de 21 ans seulement. Les sept joueurs les mieux classés seront qualifiés tandis qu'un huitième obtiendra une invitation. Dans cette course, l'Allemand et huitième raquette mondiale Alexander Zverev a plus de 2000 points d'avance sur son plus proche poursuivant. Le Canadien Denis Shapovalov est pour sa part le plus jeune athlète du top-8, lui dont la présence en demi-finale de la Coupe Rogers lui a permis de progresser au quatrième rang alors qu'il était pour l'instant exclu.

Cette compétition aura lieu en novembre à Milan, et ce, pour les cinq prochaines années.

Durant ce tournoi, plusieurs nouvelles règles seront mises à l'essai. Les matchs se disputeront sur cinq manches de quatre jeux avec un bris d'égalité à 3-3 si nécessaire. Au service, lorsque la balle touchera le filet et qu'elle tombera en jeu, le service sera bon et le jeu pourra se poursuivre. Également, comme en double, il n'y aura pas d'avantage à égalité, c'est-à-dire que le joueur qui gagne le point à égalité gagne instantanément le jeu aussi. Enfin, pour accélérer le jeu, la période d'échauffement sera quelque peu diminuée et sera de cinq minutes, tandis que 25 secondes seront chronométrées et devront être respectées entre chaque point.

Certains sont d'avis que ces changements pourraient rendre l'action encore plus spectaculaire, tandis que d'autres sont peu enclins à l'idée de changer les bases du tennis qui existent depuis si longtemps.

Au sujet du coaching qui serait permis aux Finales NextGen mais aussi lors des qualifications des Internationaux des États-Unis ainsi que lors du volet junior en entier, Alexander Zverev est en faveur.

« L'entraîneur se trouverait aux abords du terrain et aurait le droit de vous parler. Je crois que plusieurs joueurs le font déjà pour être francs. Ce ne serait pas un gros changement. La différence, c'est que ce serait rendu légal en quelque sorte, alors ça ne me dérange pas. Pour ce qui est du chrono (de 25 secondes), ça ne me dérange pas non plus, bien que je préférerais qu'il y ait cinq secondes supplémentaires ou quelque chose du genre pour qu'on ait un peu plus de temps. Ces deux suggestions ne sont pas mauvaises. »

Pour sa part, Federer avait trouvé cette proposition de coaching farfelue plus tôt cette semaine.

« Et puis quoi encore? Notre entraîneur va venir sur le terrain nous tenir par la main et courir avec nous? Il faudrait qu'il soit vraiment en forme, a rigolé le Maître. Après il va lancer la balle pour nous afin qu'on puisse servir mieux... »

Federer est ensuite revenu sur un ton un peu plus sérieux pour commenter sur le chronométrage.

« Si vous voulez essayer des trucs, allez-y. Voyons ce que ça donnera, je crois qu'il faudra attendre quelques semaines pour savoir comment ça fonctionne. C'est difficile de juger avant que ça arrive. Certains joueurs ont certains rituels et certaines habitudes. Parfois ça fait perdre du temps, mais en même temps, quand l'action est vraiment intense, c'est bien que les joueurs aient un peu plus de temps. Si vous finissez un point au service, vous devez retourner prendre votre serviette, choisir les balles, et ça prend facilement 20 secondes. Mais on verra. »

Plus de flexibilité souhaitée

Plusieurs joueurs ont aussi donné leur avis sur le calendrier chargé de l'ATP.

Rafael Nadal est un de ceux qui espère une formule différente dans l'avenir.

« Ce serait mieux d'organiser le calendrier en fonction d'un classement sur deux ans pour protéger un peu mieux les joueurs, pour aider les joueurs à avoir un peu plus de périodes de repos. Sur un an, si tu veux garder une bonne position, tu ne peux pas te reposer souvent. Si vous êtes Federer, Novak, Andy ou encore moi-même, c’est possible de s’en tirer en autant qu’on gagne plusieurs matchs en revenant d’une pause. Mais en général, avec les blessures et avec l’âge, c'est compliqué. Le calendrier est toujours le même d’une année à l’autre, la différence, c’est que les joueurs jouent plus longtemps et qu’il faut donc trouver une manière de trouver un peu de répit, c’est nécessaire mentalement et physiquement. »

Le Canadien Milos Raonic aimerait conserver la formule actuelle, mais apporte toutefois une nuance.

« Je crois qu’un classement sur un an prouve qui est le meilleur chaque année. Ça ne devrait pas s’étirer plus longtemps. Je pense juste qu’il devrait y avoir plus de flexibilité ou bien une façon de permettre aux joueurs de mieux s’entraîner et récupérer. Je pense que le tennis, comme tous les autres sports, est naturellement devenu plus physique. L’écart entre les meilleurs joueurs et les autres a diminué. Personnellement, j’aimerais que certaines portions du calendrier soient écourtées, qu’il y ait plus de pauses. Parmi les vétérans, certains n’ont pas complété la dernière campagne ou ne le feront pas encore cette année, ils ont la possibilité de délaisser de gros tournois sans les mêmes conséquences que ça pourrait avoir pour un joueur comme moi. »

Grigor Dimitrov, lui, ne voit aucun inconvénient.

« C'est bien d'avoir le championnat sur une année. J'aime voir qui est le meilleur en bout de ligne. L'allure d'une saison est évidemment différente d'une personne à l'autre, mais si vous êtes intelligent dans le choix de vos tournois, que vous faites bien dans les gros tournois, vous pouvez en laisser tomber un ou deux. Ce n'est pas un problème, je pense, mais chacun a une vision différente de l'affaire. Pour ma part, je suis heureux de ce que l'ATP et les joueurs ont fait avec le calendrier. Les organisateurs de tournois se font accommodants et on s'occupe bien de nous. »