Par Francis Paquin - Après avoir profité du retrait de Kim Clijsters en 2006 pour accéder au troisième tour de la Coupe Rogers, la Québécoise Stéphanie Dubois a enregistré une victoire en bonne et due forme pour réaliser le même exploit cette année.

Dubois a indiqué la porte de sortie à la 13e tête de série, la Russe Maria Kirilenko, en l'emportant 6-2, 2-6, 7-6 (4) au terme d'une longue bataille de deux heures 50, mercredi après-midi sur le toujours très animé court central du Stade Uniprix.

« Je suis très contente d'avoir été en mesure de gagner le match », a indiqué la Lavalloise. « Ça été une très bonne bataille. Je suis très fière de moi. »

Il faut dire que Dubois est passée bien près d'échapper cette rencontre, tellement elle a raté de chances qui ont ouvert toute grande la porte à Kirilenko lors de la manche ultime. Elle a été brisée deux fois après avoir gaspillé des avances de 40-15 lors des troisième et neuvième parties, mais à chaque fois, elle a rendu la pareille à son adversaire pour créer l'égalité.

« J'ai commis des erreurs, mais je crois qu'elles étaient surtout reliées à mon agressivité », a expliqué la Québécoise. « Et il ne faut pas oublier que c'est une excellente joueuse. Elle n'a pas remporté deux tournois (Estoril et Barcelone) cette année pour rien. »

Dubois a cependant été très opportuniste lors du bris d'égalité décisif, remportant tous ses points au service et brisant à deux reprises Kirilenko, la dernière confirmant sa victoire.

« Je crois que j'ai bien géré chaque point lors du bris d'égalité », a déclaré la Lavalloise. « Je suis simplement contente d'avoir fini tout ça en beauté. »

Dubois n'a également pas caché que l'appui de la foule l'a beaucoup aidée. Comme il l'avait fait la veille lors du match d'Aleksandra Wozniak, le public s'est manifesté à chaque fois qu'il sentait que la Québécoise en avait besoin.

Même si elle ne connaît pas encore l'identité de sa prochaine adversaire, Dubois n'attend pas changer sa façon de faire peu importe si elle affrontera Wozniak ou Jelena Jankovic (2e).

« Je veux simplement continuer de jouer comme je le fais présentement », a dit Dubois. « J'ai évolué depuis 2006 et je crois maintenant que je peux rivaliser avec les meilleures. »

Un départ canon

Dubois ne donnait l'impression de vouloir s'éterniser sur le Central, surtout avec un ciel aussi menaçant. Elle a remporté 80 pour cent des échanges et brisé le service de Kirilenko lors de la deuxième partie ainsi que lors de la huitième pour mettre fin à la manche.

La Russe est toutefois revenue en force lors de la deuxième manche en modifiant légèrement son style de jeu. Plutôt que de continuer à échanger en fond de terrain avec la Québécoise, Kirilenko s'est aventurée au filet à quelques reprises et cela a rapporté. Dubois n'a aussi pas tellement aidé sa cause en commettant quatre doubles fautes.

La 20e raquette mondiale semblait vouloir se sauver avec la victoire en début de troisième manche, mais Dubois, 122e au classement WTA, a trouvé toutes les réponses, réussissant notamment une superbe volée qui faisait 40-15 lors de la 11e partie.

Par ailleurs, la Québécoise Marie-Ève Pelletier et la Thaïlandaise Tamarine Tanasugarn ont accédé aux quarts de finale du double à la suite du forfait des troisièmes têtes de série, la Bélarussienne Victoria Azarenka et l'Israélienne Shahar Peer. Azarenka n'a pu participé au match en raison de douleurs abdominales.