MELBOURNE - Serena Williams, en quête d'une 24e couronne historique en Grand Chelem, a craqué en quarts de finale des Internationaux d'Australie après s'être procuré quatre balles de match face à la Tchèque Karolina Pliskova (no 8), en trois sets 6-4, 4-6, 7-5, mercredi à Melbourne.

Serena a mené 5 jeux à 1 dans le set décisif avant de se tordre la cheville gauche sur sa première balle de match. La championne américaine faisait à Melbourne son retour en compétition quatre mois après sa finale explosive perdue à l'US Open. Pliskova affrontera jeudi la Japonaise Naomi Osaka (no 4) pour une place en finale.

La championne américaine faisait à Melbourne son retour en compétition officielle quatre mois après sa finale explosive perdue à l'US Open. À 37 ans, elle voit s'évanouir une fois de plus son rêve d'égaler le record absolu de trophées en Grand Chelem établi par l'Australienne Margaret Court dans les années 1960-1970. Revenue de maternité il y a moins d'un an, elle avait déjà trébuché deux fois, sur la dernière marche, à Wimbledon (contre Kerber) puis à l'US Open (contre Osaka).

Williams a d'abord été malmenée par Pliskova. Empruntée dans ses déplacements, mal inspirée dans ses choix, parfois maladroite dans leur réalisation, manquant d'efficacité au service, elle a accusé un set et un break de retard (3-2) avant d'inverser la tendance, jusqu'à mener 5-1, 40-30. C'est précisément sur ce point qu'elle s'est tordue la cheville gauche sur une reprise d'appuis en fond de court.

Elle a alors perdu les six derniers jeux de la partie, malgré trois nouvelles occasions de conclure obtenues à 5-4, service Pliskova.

« Je n'avais pas beaucoup d'occasions au dernier set. J'étais un peu trop passive. Mentalement, j'avais une baisse de régime, a dit Pliskova. J'ai décidé d'y mettre la gomme à compter de 2-5. Elle est devenue un peu hésitante à la fin. J'ai profité de mes chances et j'ai gagné. »

C'est à Melbourne que l'ex-no 1 mondiale aujourd'hui 16e s'était offert son 23e sacre en Grand Chelem en 2017, en dépossédant au passage l'Allemande Steffi Graf du record de titres en Grand Chelem dans l'ère Open (23 contre 22). Elle était alors enceinte de huit semaines. L'édition 2018, quatre mois après la naissance de sa fille Olympia, s'était jouée sans elle.

Osaka passe aussi en demies

Précédemment, Japonaise Naomi Osaka, no 4 mondiale, s'est qualifiée pour sa première demi-finale en Australie en dominant l'Ukrainienne Elina Svitolina (no 7) en deux sets 6-4, 6-1 en un peu plus d'une heure.

Elle affrontera Pliskova pour une place dans le match ultime.

Osaka (21 ans) était devenue la première Japonaise sacrée en Grand Chelem aux Internationaux des États-Unis en septembre dernier.

L'affiche de la première demi-finale est aussi connue : elle opposera la Tchèque Petra Kvitova (no 6) à l'Américaine Danielle Collins (35e).

Osaka est la première Japonaise à s'inviter dans le dernier carré à Melbourne depuis 25 ans (Kimiko Date en 1994). Avant cette édition 2019, son meilleur résultat y était un huitième de finale il y a un an.

Osaka domine Svitolina

Svitolina, visiblement amoindrie par une épaule et un cou douloureux, manipulés en cours de match, n'a pas pu vraiment défendre ses chances. L'Ukrainienne de 24 ans a ainsi encaissé six jeux consécutifs entre 5-4 dans le premier set et 5-0 dans le second.

« J'ai essayé d'être aussi régulière que possible. J'avais un objectif aujourd'hui, ne pas m'énerver, ce que je n'avais pas très bien fait lors de de mes derniers matchs, donc je suis très contente de mon match d'aujourd'hui », a expliqué Osaka.

Avant d'être couronnée au US Open, à 20 ans seulement, la jeune Japonaise s'était révélée au printemps dernier en s'offrant le prestigieux tournoi d'Indian Wells puis en battant Serena Williams (6-3, 6-2) au premier tour à Miami la semaine suivante après avoir entamé la saison 2018 autour de la 70e place mondiale.

Née d'une mère nippone et d'un père haïtien, elle vit aux États-Unis depuis qu'elle a 3 ans.

Un insecte effraie Osaka