Félix Auger-Aliassime prêt à se relancer à Roland-Garros
Félix Auger-Aliassime aurait probablement espéré un meilleur début de saison sur terre battue à l'approche de Roland-Garros. Après des exclusions hâtives à Madrid et à Rome, le Québécois a été contraint d'abandonner à l'Omnium de Lyon cette semaine, aux prises avec une blessure à l'épaule.
À quelques jours des Internationaux de France, cet inconfort n'aura heureusement été qu'une petite frousse pour la 10e tête de série, qui se sent d'attaque pour affronter l'Italien Fabio Fognini lundi, au premier tour.
« Oui, j'avais un inconfort la semaine dernière. Je ne savais pas trop ce que c'était et ça me gênait de plus en plus, donc j'ai décidé d'arrêter le tournoi à Lyon cette semaine pour essayer de voir exactement ce qui se passait », a expliqué Auger-Aliassime à Radio-Canada samedi, à 48 heures de son premier match à Roland-Garros.
« Les résultats sont rassurants et il n'y a rien de trop grave, donc normalement, je serai en mesure de pouvoir jouer le tournoi au meilleur de mes habiletés. J'espère que tout ira bien. Évidemment pendant une saison, il y a beaucoup de tournois et beaucoup de matchs, donc il y a des hauts et des bas, des jours où ça va moins bien. J'espère que tout va bien aller pour moi. À l'entraînement, j'essaye de mettre un peu plus d'intensité dans les jours qui viennent. Il ne me reste pas beaucoup de jours avant le tournoi, donc j'essaye de me mettre en condition comme si c'était un match. »
À Madrid, Auger-Aliassime a été la proie de Dusan Lajovic, qui l'a éliminé dès son premier match du tournoi. Puis à Rome, deux semaines plus tard, Auger-Aliassime est une fois de plus tombé en lever de rideau, cette fois contre l'Australien Alexei Popyrin.
Il se lance donc dans le deuxième grand chelem de la saison dans un état d'esprit différent qu'à pareille date la saison dernière, alors qu'il avait atteint les quarts de finale dans les quatre tournois qui avaient précédé Roland-Garros. S'il admet être au cœur d'une séquence plus creuse, Auger-Aliassime assure également mettre les énergies nécessaires pour retrouver le succès.
« J'essaye d'avoir un état d'esprit le plus positif possible. Je veux me concentrer sur ce que je contrôle, ce sont des bases que j'essaye de me répéter chaque fois. On ne perd rien à se répéter ces bonnes choses. Je dois accepter qu'il y a des moments où j'ai gagné beaucoup de matchs dans les derniers mois et qu'il y a des moments où je vais moins en gagner. Je dois rester tranquille et ne pas paniquer, tout en demeurant proactif », a admis Auger-Aliassime à Radio-Canada.
« Je suis un compétiteur et j'ai de grandes ambitions, donc quand ça va moins bien, je ne me laisse pas aller dans un cercle négatif ou dans des pensées négatives. J'essaye d'être proactif et positif, j'essaye de mettre des choses en place pour que les choses aillent mieux. C'est ce que j'ai fait dans les dernières semaines et j'espère que dès ce tournoi, ou dans les prochains tournois, les choses vont mieux aller pour moi. »
Le point positif pour Auger-Aliassime et les autres participants, c'est l'absence de Rafael Nadal. Champion en titre et vainqueur de 14 des 18 dernières éditions des Internationaux de France, le roi de Roland-Garros s'est retiré de l'édition 2023 en raison de douleurs au pied. Même si la compétition demeurera féroce, FAA concède que l'absence de Nadal ouvrira la porte aux nombreux prétendants.
« Depuis 2005, il n'y a pas eu beaucoup de différents vainqueurs. Cette année, il y a une occasion d'avoir un autre gagnant que Nadal, qui a gagné 14 fois. Est-ce que Djokovic est favori? Est-ce qu'Alcaraz peut gagner une première fois? Est-ce qu'un joueur comme moi, ou d'autres, qui s'approche d'un grand chelem, peut avoir une occasion de gagner? », a questionné FAA.
« Oui, le fait que le grand favori ne soit pas là, ça ouvre la victoire à d'autres, mais ça reste aussi difficile à gagner que n'importe quel grand chelem. Il y a tous les meilleurs joueurs au monde, donc c'est toujours un grand défi de gagner un tournoi comme celui-là », a terminé Auger-Aliassime, qui avait été écarté par Nadal l'année dernière, après une brillante bataille de cinq manches.