Rafael Nadal, no 2 mondial, poursuit son parcours à l'US Open en pilotage automatique: samedi, il s'est qualifié pour les 8es de finale en écartant le Sud-coréen Hyeon Chung (170e et issu des qualifications) 6-3, 6-4, 6-2.

« J'essaye d'être plus agressif et de jouer moins qu'avant... je n'ai plus 25 ans », a-t-il commenté, heureux de ne pas avoir passé trop de temps (1 h 59) face à un adversaire qui revient de blessure.

« J'ai bien joué à Montréal (victoire) alors j'ai sauté Cincinnati. Et maintenant, je suis là! », a-t-il souligné.

L'Espagnol demi-finaliste l'an dernier (il a abandonné sur blessure) et triple lauréat à Flushing Meadows (2010, 2013, 2017), affrontera  Marin Cilic (23e), vainqueur du trophée en 2014, pour une place en quarts.

Cilic a remporté une bataille de gros serveurs, un bris crucial au quatrième set l'aidant à vaincre John Isner 7-5, 3-6, 7-6 (6), 6-4.

Isner a cumulé 40 as, près du double de la récolte de Cilic (21), qui a surmonté 17 doubles fautes.

Après un premier tour facile contre John Millman, l'Australien (60e) qui avait éliminé Federer l'an dernier en 8es, Nadal a bénéficié du forfait de son adversaire Kokkinakis au 2e tour. Si bien qu'au total, il n'aura joué que 4 h 07 et perdu 16 jeux avant les 8es de finale.

Il bénéficie de conditions très favorables puisque outre un parcours allégé jusque-là, sa moitié de tableau s'est largement éclairée lors des deux premiers tours avec la disparition de quatre joueurs du top-10 (Tsitsipas, Bautista, Thiem et Khachanov). Il ne peut rencontrer Djokovic ou Federer qu'en finale.

Zverev peine une fois de plus

Encore une fois Alexander Zverev, 6e mondial, a été poussé dans ses retranchements. Il lui a fallu 3 h 36 pour battre le Slovène Aljaz Bedene (80e) 6-7 (4/7), 7-6 (7/4), 6-3, 7-6 (7/3).

« Enfin je passe du temps sur le court », a-t-il plaisanté après sa victoire, en référence à une saison marquée par de nombreuses éliminations précoces, comme à Wimbledon ou Cincinnati qu'il a quitté dès son entrée en lice.

En 8es de finale, l'Allemand affrontera Diego Schwartzman (21e) ou Tennys Sandgren (72e).

Il a joué deux quarts de finale à Roland-Garros ces deux dernières années, mais son meilleur résultat jusque-là à l'US Open était un 3e tour l'an dernier.

Il avait déjà bataillé 3h10 pour écarter Radu Albot au 1er tour, puis encore 3h09 pour venir à bout de Frances Tiafoe au 2e.

Kyrgios perd Rublev de vue

Andrey Rublev, 43e mondial, s'est qualifié pour les 8e de finale en éliminant Nick Kyrgios (30e) 7-6 (7/5), 7-6 (7/5), 6-3.

« Nick est si talentueux... mais c'était mon jour ! », a déclaré le Russe de 21 ans.

Tombeur de Stefanos Tsitsipas (8e) au 1er tour, il affrontera l'Italien Matteo Berrettini pour une place en quarts de finale.

Rublev avait déjà atteint les quarts à Flushing Meadows, son meilleur résultat en Grand Chelem, en 2017. L'an dernier, il avait été éliminé au 1er tour.

Kyrgios a semblé gêné par des problèmes de vue durant tout le match joué en session nocturne sous les projecteurs du court Arthur-Ashe.

Après s'être fait mettre du collyre durant le premier set, l'Australien n'a cessé de s'adresser à son clan en leur disant: « Je n'y vois rien, que veux-tu que je fasse? Je n'y vois pas ! Je n'y vois pas, frère, je n'y vois pas ! »

Mais il ne s'est pas laissé aller à des frasques dont il a le secret. Si ce n'est qu'il a offert ses chaussures et une raquette au public.