Kyle Edmund avait un partisan de plus dans son match l’opposant à Nick Kyrgios, mardi soir, alors que Daniil Medvedev n’avait pas envie de retrouver l’Australien en face de lui pour son entrée en scène à la Coupe Rogers en sol montréalais.

Le Russe a donc très certainement décroché un petit sourire lorsqu’il a vu Edmund vaincre le champion de Washington au compte de 6-3 et 6-4.

Sans manquer de respect à son prochain rival britannique, la huitième tête de série espérait que son chemin n’allait pas croiser pour un deuxième match consécutif la boîte à surprises australienne.

Kyrgios a eu le dessus sur Medvedev pour une deuxième fois cette saison dimanche dernier, en finale du côté de Washington. Le Russe de 23 ans a réitéré en deux occasions depuis son allégeance envers Edmund lorsqu’il a connu le tirage au sort pour le tableau principal de la Coupe Rogers.

« Il est difficile à jouer, donc j’espère que Kyle Edmund va gagner. Ce n’est pas parce que je ne veux pas être sympathique avec Nick, mais c’est un joueur très difficile à jouer, tout comme Edmund. Je vais regarder le match et discuter avec mon entraîneur pour voir quelle stratégie adopter », a-t-il mentionné en après-midi, lors d’un point de presse au Stade IGA, répétant ainsi ses propos tenus lors de la remise de trophée au sud de la frontière.

Si Medvedev pouvait regarder cet affrontement sans lui-même préparer son match de premier tour, c’est en raison bien évidemment du laissez-passer qui lui a été octroyé sans cachette en raison des forfaits de Novak Djokovic et Roger Federer, mais le principal intéressé n’a pas volé ce repos prolongé.

Son début de saison du tonnerre lui permet d’occuper le plus haut classement de sa jeune carrière avec une neuvième position au sein de l’ATP. Un titre en Bulgarie en février, finaliste à Washington et Barcelone, et demi-finaliste à Monte-Carlo figurent à son palmarès pour la saison 2019.

Medvedev est également le joueur sur le circuit avec le plus de victoires dans les tournois disputés sur une surface dure avec 21. Même si ce parcours est impressionnant, le principal intéressé est loin d’avoir rassasié sa faim.

« Ça fait plaisir comme c’est pour ça que je travaille. Maintenant que j’y suis, je veux simplement être encore plus haut. Je vais d’ailleurs travailler toute ma carrière dans ce sens », a souligné le membre du top-10.

« Je dois continuer ce que je fais en ce moment alors que la recette fonctionne. Je veux me rendre encore plus loin cependant lors des tournois de la série 1000 et en Grand Chelem », espère-t-il.

La prochaine cible au classement pour Medvedev est nul autre que son compatriote russe Karen Khachanov qui le devance par un maigre 145 points pour le huitième échelon. Même s’il y a une saine rivalité entre les deux joueurs, ce qu’il regarde en premier, ce n’est pas le nom du joueur qui le devance, mais bien le numéro qui figure au côté de son propre nom et qu’il veut voir diminuer de tournoi en tournoi.

« Si Karen sera un jour numéro un mondial et moi deuxième, ça me fera plus plaisir que si je suis septième et lui huitième, a-t-il exposé. Je sais qu’il n’est pas loin, donc tous les tournois qui s’en viennent, j’ai des chances de le dépasser si je joue suffisamment bien. »

Petit conseil à ce chapitre pour Edmund et ses futurs adversaires, préparez-vous à frapper de nombreuses balles, alors que Medvedev n’a qu’une intention, faire craquer son adversaire.

« Je pense que ce qui cause particulièrement des ennuis à mes rivaux, c’est que je parviens à remettre beaucoup de balles en jeu. Ma mentalité est fort simple : si je ne remets pas la balle dans le terrain, je perds le point, donc c’est ce que je veux éviter. Je suis aussi en mesure de jouer de manière agressive, donc je sais m’adapter selon la situation.  »

Reste à voir quelle stratégie lui et ses entraîneurs vont avoir concoctée pour son match de deuxième tour.