(RDS) - La relève du tennis québécois semble en excellente santé, du côté féminin du moins. Après les succès de Marie-Eve Pelletier au niveau junior sur la scène internationale, c'est au tour de Mélanie Marois de se signaler...Elle a d'ailleurs été couronnée championne canadienne chez les moins de 18 ans, vendredi dernier.

Pour bien des gens, Mélanie Marois, c'est la petite nouvelle après Marie-Eve Pelletier. Les deux joueuses se connaissent bien, elles ont notamment été partenaires de double. Cependant, il n'y a pas vraiment de comparaisons à faire entre elles, tant sur le terrain que dans la vie en général.

"Je ne pense pas qu'on ait vraiment de point en commun. C'est sûr qu'on est combative et déterminée dans notre sport toutes les deux. Mais je pense que nos personnalités sont différentes. Marie-Eve est un peu plus calme que moi. Mais je pense que c'est ce qui faisait qu'on formait une bonne équipe de double. On a joué souvent ensemble en double et on a eu de très bonnes performances. On a une bonne relation mais je pense qu'on a deux personnalités un peu opposées", indique la principale intéressée.

A 17 ans, Mélanie en est à sa dernière année chez les juniors. Championne canadienne chez les 16 ans et moins en 1999, et finaliste chez les 18 ans et moins en 2000, elle se dit déjà prête à faire le saut chez les professionelles. Elle avait d'ailleurs fait belle figure l'an dernier aux qualifications des internationaux du Canada face à Virginia Ruano-Pascual, celle-là même qui a éliminée Martina Hingis cette année à Wimbledon. Chez Mélanie, le secret du succès semble évident : la détermination.

"Je veux être dans les 20 premières au monde chez les professionnelles. Ça va être ça le but. Augmenter mon classement professionnel. Mais en fait c'est toujours de s'améliorer. Si tu ne t'améliores pas, c'est sûr que tu ne te rendras pas à ton but qui est quand même assez loin encore. Parce que je ne suis pas proche des 20 premières. Chez les juniors oui, mais pas chez les professionnelles. Le but c'est toujours continuer de s'améliorer et de ne pas perdre la détermination", estime Mélanie.

"Premièrement, c'est une joueuse qui techniquement est très développée dans le sens qu'elle n'a pas de faille dans son jeu. Elle a de petites améliorations à apporter mais c'est une joueuse qui est vraiment complète dans toutes les phases et les zones de jeu. Deuxièmement, c'est une joueuse qui a le désir et qui veut atteindre le niveau international. Donc c'est un talent qui est confirmé", affirme Andrée Martin de la Fédération québécoise de tennis.

Mélanie représente tellement un bel espoir, qu'elle a été approchée par Harold Solomon, entraîneur de renommée internationale. Celui qui a aidé Jennifer Capriati à retrouver le chemin de la victoire croit d'ailleurs que Mélanie aurait tout à gagner en s'entraînant aux États-Unis.

"Je vais devoir y aller de plus en plus. Pas nécessairement à longueur d'année parce que de toute facon je voyage beaucoup. Je ne m'entraîne pas toujours. C'est beaucoup de tournois dans une année. Mais je pense que ca va être nécessaire. Par contre, il y a toujours la question financière qui entre en ligne de compte parce que ca coûte de l'argent aller en Floride", affirme Marois.

"Est-ce que c'est essentiel qu'elle déménage? Pas nécessairement. Mais elle doit compétitionner à l'extérieur et parfois s'entraîner en Floride ou en Californie ou le climat lui permet de jouer à l'extérieur' selon Andrée Martin.

À court terme, Mélanie Marois a un objectif fort réaliste...c'est-à-dire de remporter la médaille d'or aux Jeux du Canada, à London en Ontario. Les compétitions de tennis y débuteront le 24 août.