Listen to "Wimbledon : Place à la royauté sur gazon - Épisode 3 - 29 juin 2018" on Spreaker.

Eugénie Bouchard a encore fait parler d’elle pour de mauvaises raisons à Wimbledon. Pourtant, elle venait de gagner son match en qualification quand elle a répondu sèchement aux questions d’une journaliste.

 

Les médias ont rapporté que l’atmosphère était glaciale. On ignore les raisons de son comportement. Certains pensent qu’elle était frustrée d’être contrainte de passer ces qualifications pour avancer dans ce tournoi où elle a très bien figuré il y a quelques années.

 

Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle s’enfarge avec les médias. On peut même dire que ça lui arrive plutôt régulièrement. Pour ne mentionner que ceux-là, je rappellerai qu’elle s’est mis les médias roumains à dos en 2015 en refusant de serrer la main de son adversaire, elle-même Roumaine. En 2016, elle a eu des commentaires désinvoltes face à Montréal et à la Coupe Rogers. Plus récemment, en avril dernier, Eugénie a encore lancé quelques flèches aux médias canadiens lors d’une conférence de presse dans le cadre de la Coupe Fed.

 

Est-ce que c’est de la mauvaise foi ou est-elle juste malhabile pour passer son message? Je ne veux pas la juger, car elle a peut-être ses raisons. Je comprends qu’elle subisse une forte pression depuis qu’elle est passée decinquième au monde à 194e plus tôt cette année. Il est également tout à fait possible qu’elle n’ait pas de filtres quand elle s’adresse aux médias et que les mots sortent selon les émotions du moment.

 

Quoi qu’il en soit, elle devra apprendre que les journalistes sont les courroies de transmission entre elle et ses admirateurs. En les traitant ainsi, ce sont un peu les amateurs qu’elle repousse, et je suis certain que ce n’est pas son objectif. Elle doit s’entourer pour l’aider dans ces moments où elle risque de s’échapper. Si j’avais un conseil à lui donner, c’est de donner un coup de fil à un de ces champions des relations publiques. Pas pour qu’il lui prépare ses textes, Eugénie doit rester elle-même. Une personne comme Donald Beauchamp ou Dominic Saillant pourraient toutefois lui enseigner comment gagner le respect des journalistes, et par le fait même de ses nombreux fans.

 

Je lui souhaite les meilleurs succès non seulement à Wimbleton, mais surtout pour le reste de sa carrière.

En chiffres : l'édition 2018 de Wimbledon