Comme combattant, je ne crois pas qu'il existe un plus grand dans le monde du tennis que Jimmy Connors. Souvenez-vous jusqu'à quel point il compétitionnait avec ardeur et détermination au coeur de la bataille. Peu importe le pointage, il donnait tout et offrait toujours une performance digne de mention.

Vous souvenez-vous du US Open 1991 alors que Jimbo en est à ses derniers milles puisqu'il est âgé de 38 ans? Dès le premier tour, il affronte le frère de John, Patrick McEnroe. Celui-ci mène logiquement deux manches à 0 et 3-0 à la troisième manche quand Connors commence une remontée fabuleuse pour finalement arracher la victoire en cinq manches.

Deux matches plus tard en ronde des 16, Jimbo affronte un petit jeune déjà classé dans le Top-10 avec qui il s'entraine fréquemment, Aaron Krickstein qui va même mener 5-2 à la cinquième manche. Le vieux loup renverse la vapeur, fera vibrer la planète tennis en entier et gagnera ce match avec une hargne digne du grand "Maximus" dans le film Gladiator.

Comme si cela n'est pas assez, il se régale en quarts de finale dans une autre rencontre magique face à Paul Haarhuis qu'il défait en quatre manches. Le US Open de 1991 fut, selon mon humble opinion le plus mémorable de tous grâce à ce bougre d'homme. Il pourra au moins redonner le goût de la bagarre à Genie et s'assuser que ses matches soient pleins. Pas question d'abandonner avant la fin. Quelle opportunité extraordinaire de côtoyer pendant deux semaines une des plus grandes vedettes de ce sport, une légende vivante.

Ceci étant dit, ce n'est pas lui qui va courir ni servir à sa place. Espérons qu'il lui transmette aussi le désir de faire un ménage dans ses priorités. Attitude+travail+Connors c'est un trio gagnant. En passant Bouchard s'est vu octroyer un beau tableau: d'abord Alison Riske qu'elle a battue quatre fois sur cinq dont cette année à Eastbourne, peut-être Zarina Diyas au second tour qu'elle a aussi vaincu cette année à Rome et puis en 3e ronde, Ana Ivanovic contre qui elle a une fiche gagnante en trois matches.

Outre cela, ce dernier Grand Chelem de l'année nous offre plein de belles curiosités. Milos est-il rétabli de son opération au pied ? Vasek pourra-t-il passer le premier obstacle avant d'affronter le numéro -1- mondial Novak Djokovic? Roger Federer saura-t-il présenter du gros tennis d'attaque dans la fournaise New Yorkaise pour triompher pour une première fois en Majeur depuis Wimbledon 2012? Finalement Serena Williams deviendra-t-elle la première à gagner les quatre Grands Chelems dans la même année depuis Steffi Graf en 1988?

Bien des questions sans réponse pour l'instant, mais une chose est certaine: ce ne sont pas les moments forts et les folles nuits dans le Big Apple qui vont manquer, ça c’est garanti!