PARIS, France - L'Allemand Alexander Zverev, l'un des plus sérieux prétendants à Roland-Garros, ne veut plus se projeter « loin » dans le tournoi parce qu'il l'a fait dans le passé et a « perdu tôt », a-t-il affirmé vendredi.

« J'ai une longue route devant moi et je ne veux plus me projeter loin. Je l'ai fait auparavant avant les tournois du Grand Chelem et j'ai perdu tôt », a expliqué le no 3 mondial, qui a failli battre la référence sur terre battue, Rafael Nadal, en finale à Rome dimanche dernier.

À 21 ans, le grand « Sasha » (1,98 m) compte déjà trois titres en Masters 1000 (Rome 2017, Montréal 2017 et Madrid 2018), les tournois situés juste derrière les tournois majeurs dans la hiérarchie. Mais dans les tournois majeurs, le jeune loup n'a atteint qu'une seule fois les huitièmes de finale, l'an passé à Wimbledon.

Cette année, Zverev veut à tout prix « éviter » de faire le tournoi dans sa tête avant de le commencer, lui qui n'a encore jamais battu un joueur du top-50 mondial en Grand Chelem.

« Nous savons tous que je réussirai à le faire à un moment donné. Ce n'est pas quelque chose qui m'inquiète pour être honnête », a commenté l'intéressé en souriant en conférence de presse.

« Cette année, j'ai battu des supers joueurs en Coupe Davis, au meilleur des cinq sets », a souligné le no 3 mondial. « J'ai battu (Nick) Kyrgios (23e) en Australie et David Ferrer (ancien 3e mondial, aujourd'hui 42e), donc cela n'a pas d'importance », a ajouté Zverev qui espère mettre fin à la disette allemande en Grand Chelem.

Le dernier titre pour son pays chez les messieurs remonte au sacre australien de Boris Becker en 1996.

C'est aussi l'année où Michael Stich s'était hissé jusqu'en finale de Roland-Garros (battu par Ievgueni Kafelnikov). Aucun autre ne l'a imité depuis.